Affaire Darmanin : la plaignante n’a pas d' »intention » de nuire
Sophie Spatz a porté plainte pour viol contre le ministre. Il conteste les faits, qui dateraient de 2009, et a déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse.
La justice a récemment rouvert à Paris l’enquête sur une accusation de viol visant Gérald Darmanin pour des faits présumés remontant à 2009 mais qu’il a vigoureusement contestés. Samedi, l’avocat du ministre, Me Mathias Chichportich, a affirmé à l’Agence France Presse que ces accusations ne "traduisent qu’une seule intention de nuire" et qu’elles proviennent d’une personne "déjà condamnée". Selon le journal Le Monde qui a révélé l’affaire, cette femme de 46 ans s’était adressée en 2009 à Gérald Darmanin, alors jeune chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation prononcée à son encontre en 2004 pour des faits de chantage à l’égard d’un de ses anciens compagnons. D’après le quotidien, Gérald Darmanin aurait obtenu des faveurs sexuelles de la plaignante un soir en échange de la promesse d’une intervention auprès de la chancellerie.
Plainte pour dénonciation calmonieuse
Sophie Spatz avait déjà été l’origine de l’ouverture d’une enquête préliminaire lorsqu’elle avait formellement déposé plainte contre Gérald Darmanin en juin 2017, avait précisé samedi à l’Agence France Presse une source judiciaire. Mais elle avait alors refusé de répondre aux convocations des enquêteurs, contraignant le parquet à ordonner un classement sans suite. Gérald Darmanin avait lui déposé en 2017 une plainte en dénonciation calomnieuse pour répondre à des allégations "infâmes". Il a reçu samedi le soutien du Premier ministre Edouard Philippe, qui lui apporté "toute (sa) confiance". C’est un courrier envoyé en janvier par la plaignante qui a entraîné la réouverture de cette enquête. Elle a été entendue par les enquêteurs le 25 janvier. (afp)