« Il est inacceptable que les civils n’aient aucun endroit sûr où aller à Gaza » (CICR)

« Le monde ne doit pas tolérer » ce qui se passe à Gaza, a affirmé samedi la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mirjana Spoljaric, appelant toutes la parties à la « désescalade. »

« Il est inacceptable que les civils n’aient aucun endroit sûr où aller à Gaza au milieu des bombardements massifs, et qu’avec le siège militaire en place, aucune réponse humanitaire adéquate n’est actuellement possible. Il s’agit d’un échec catastrophique que le monde ne doit pas tolérer », a déclaré la présidente du CICR.

Elle a aussi réitéré l’appel lancé déjà à plusieurs reprises « à libérer immédiatement tous les otages » qui sont au nombre de 230, selon les autorités israéliennes.

Le CICR, qui a déjà facilité le transfert d’otages libérés par le mouvement islamiste, réitère son offre d’intermédiation pour toute nouvelle libération.

7.703 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.

Les lois humanitaires internationales exigent des belligérants qu’ils épargnent les civils, les infrastructures civiles et interdisent d’utiliser des civils comme boucliers humains pour protéger des objectifs militaires, rappelle le communiqué du CICR.

Il s’adresse ainsi aussi bien à Israël, qui est accusé de ne pas faire assez pour éviter les morts civils que au Hamas, qui est lui accusé d’utiliser les habitants de Gaza comme boucliers humains.

« Face à ce conflit armé dramatique, ce qui est aujourd’hui absolument nécessaire, c’est le respect du droit international humanitaire par toutes les parties », insiste Mme Spoljaric.

« Un flux sans entrave de l’aide humanitaire et du personnel vers Gaza est vital, tout comme la capacité de rétablir les services de base. Un accès humanitaire durable est impératif et les travailleurs humanitaires doivent pouvoir opérer dans un environnement sûr », a-t-elle encore exigé.

L’aide humanitaire, très insuffisante, est rentrée au compte-goutte depuis une semaine par le seul poste frontalier de Rafah, entre Gaza et l’Egypte, avec l’accord d’Israël qui a décrété un siège quasi total de l’étroite bande de territoire palestinien.

Là où des centaines de camions approvisionnaient Gaza chaque jour avant le déclenchement de la guerre, seul quelques dizaines ont pu apporter, vivres, eau et médicament depuis une semaine.

Le manque d’approvisionnement en fuel – considéré comme produit à risque parce qu’il peut-être à usage civil mais aussi militaire – force petit à petit hôpitaux, boulangeries et station de désalinisation d’arrêter de fonctionner.

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