L’Afrique dispose de tous les ingrédients pour relever les défis de la dépendance énergétique (El Hafidi)
L’Afrique dispose de tous les ingrédients pour relever les défis de la dépendance énergétique et favoriser une énergie très bon marché et compétitive, comme facteur et une composante majeure du développement économique, a indiqué, samedi à Dakhla, le directeur général de l’Office national de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), président du Conseil d’Administration du Global Sustainable Electricity Partnership (GSEP), Abderrahim El Hafidi.
Intervenant lors d’un panel tenu dans le cadre de la deuxième édition du Forum MD Sahara, organisée sous le thème « Le Maroc en Afrique, un choix Royal pour un Continent global et intégré », M. El Hafidi a mis en avant les ressources énormes dont regorgent les pays africains, notamment en matière énergétique et hydrique, notant que l’incapacité de l’Afrique à valoriser cette richesse entrave le développement du continent. A cet égard, il a relevé que l’Afrique dispose de plus de 12% des réserves mondiales en pétrole, plus de 8% de gaz naturel et plus de 6% de charbon, appelant à transformer ces ressources énergétiques fossiles en électricité, en énergie thermique et en infrastructure de base.
Pour sa part, l’administrateur directeur général délégué de Bank of Africa, Brahim Benjelloun Touimi, s’est félicité des choix extrêmement visionnaires du Maroc en faveur de l’Afrique qui constitue « notre présent et notre avenir », appelant à faire preuve d’un « afroptimisme raisonné » pour mieux exploiter les cinq formes de capital disponibles en Afrique (naturel, immatériel, environnemental, humain et social).
Dans cette perspective, il a plaidé pour la formation, l’empowerment, le suivi et le renforcement de la présence des acteurs économiques sur le continent afin d’assurer une meilleure implantation et une gestion optimale des ressources.
De son côté, le directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Khalid Safir, a fait observer que l’Afrique est un continent qui émerge et qui place le développement économique au sommet de ses priorités, ajoutant que de par sa diversité et de ses ressources humaines et naturelles, le continent dispose d’atouts considérables pour parvenir à générer une croissance inclusive et éradiquer la pauvreté.
Il a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de transformer ce potentiel en richesse, à travers une approche de politique intégrée et globale et l’efficience des moyens, dans le but d’accélérer la reconstruction dans une logique de partenariat Sud-Sud, de rattraper les retards constatés et de renforcer le commerce intrarégional.
Pour le directeur général de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques publiques au ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques publiques, Brahim Benmoussa, l’ancrage du Maroc en Afrique s’est davantage enraciné avec le Roi Mohammed VI qui lui a donné une forme grâce à une vision Royale altruiste et déterminée de l’Afrique, notant que cette diplomatie porte très haut les valeurs de paix, de dialogue, de coexistence, de respect mutuel, de non-ingérence dans les affaires intérieures et du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats.
Il a, en ce sens, appelé les gouvernements et les acteurs de tous bords à redoubler d’effort afin de sortir le continent africain de la dépendance, par le truchement de la consolidation des liens économiques et des échanges commerciaux.
La deuxième édition du MD Sahara réunit des experts, diplomates et décideurs des secteurs privé et public, du Maroc et d’autres pays d’Afrique, en vue de partager leurs expériences et d’échanger autour de multiples thématiques dont la diplomatie classique, le renforcement des relations bilatérales, les diplomaties sécuritaire, alimentaire et énergétique, outre le codéveloppement et la solidarité Sud-Sud.