La Russie appelle les Etats-Unis à convaincre l’opposition syrienne de participer à la conférence Genève-2

La Russie appelle les Etats-Unis à convaincre l
La Russie a appelé lundi les Etats-Unis à convaincre l’opposition syrienne d’assister à la conférence internationale de paix sur la Syrie, dite Genève-2, après le refus d’un important groupe d’opposition de participer à la conférence prévue à la mi-novembre.

"Nous espérons beaucoup que nos partenaires américains, et d’autres pays, qui ont de l’influence sur différents groupes d’opposition prennent conscience de leur responsabilité afin (…) d’apporter leur contribution à la tenue de Genève-2", a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Le Conseil national syrien (CNS), groupe le plus important de l’opposition syrienne, a affirmé dimanche qu’il ne participerait pas à cette conférence, ce qui porte un coup sérieux à la crédibilité de ces négociations voulues par les Américains et les Russes.

Le chef du CNS, Georges Sabra, a expliqué cette décision par les souffrances endurées par la population, dans un conflit qui a fait plus de 100.000 morts depuis mars 2011, selon l’ONU.

M. Lavrov a ajouté que les déclarations de M. Sabra signifiaient que la conférence Genève-2 doit se tenir le plus vite possible.

"Le principal obstacle sur cette voie reste l’incapacité de nos partenaires à faire en sorte que l’opposition syrienne, qu’ils soutiennent, aille à Genève et prenne place à la table des négociations avec le gouvernement", a souligné M. Lavrov.

La Russie, elle, apporte sa contribution à l’organisation de cette conférence, a affirmé M. Lavrov en ajoutant: "nous exerçons une influence sur Damas qui donne des résultats tangibles".

L’initiative d’une nouvelle conférence internationale à Genève, rassemblant notamment des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition, avait été lancée en mai par M. Lavrov et son homologue américain John Kerry, en vue de mettre fin au conflit.

Mais l’organisation de cette réunion a été repoussée à plusieurs reprises en raison de désaccords sur les objectifs et les participants, notamment entre la Russie, alliée du régime de Damas, et les Occidentaux.

Genève 2 doit reprendre les grandes lignes d’un accord international sur une transition politique en Syrie, signé le 30 juin 2012 à Genève mais jamais appliqué.

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