L’étude a été réalisée par une équipe de médecins de l’Institut de radiophysique de Lausanne, en se basant sur l’analyse des échantillons prélevés sur les effets personnels du leader palestinien.
"Je peux confirmer que nous avons découvert un niveau anormalement élevé de polonium-201 dans les affaires de Yasser Arafat", a déclaré aux médias le directeur de l’Institut de radiophysique du Centre hospitalier universitaire de Lausanne, Francois Bochud.
D’après l’équipe de médecins de l’institut, les travaux d’expertise ont permis de "déceler un niveau élevé de particules radioactives dans le sang, l’urine et la salive de M. Arafat".
Le leader palestinien est décédé le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire en banlieue parisienne. L’enquête sur les causes de sa mort a été ouverte en août 2012 après une requête présentée par sa veuve, Souha Arafat, à la suite de la diffusion d’informations sur la découverte de polonium-210 dans des affaires personnelles du défunt.
Le corps de l’ancien leader palestinien a été exhumé en novembre 2012. L’Autorité palestinienne a alors promis de saisir la Cour pénale internationale (CPI) si les prélèvements réalisés sur la dépouille confirment la thèse d’un empoisonnement.
L’expertise qui a duré des mois a été menée en collaboration avec des experts russes et français. Un groupe d’experts suisses s’était rendu l’année dernière en Cisjordanie où il a effectué des prélèvements afin de rechercher une éventuelle présence de polonium, un émetteur de particules alpha fortement radioactifs.
Le Polonium attaque des organes tels le foie, la rate et l’estomac, mais aussi la moelle osseuse, qui produit les globules blancs, acteurs du système immunitaire.