"Si les Marseillais l’ont sanctionnée, elle ne doit s’en prendre qu’à elle-même, et doit se poser les vraies questions, à savoir si elle a réellement été une bonne ministre ou pas", a affirmé la sénatrice de Marseille. "Qu’elle soit amère, je peux le comprendre, mais il ne faut pas dépasser les bornes. Elle est ministre. Qu’elle reste à sa place. On a le devoir de se tenir correctement. Elle a été rappelée à l’ordre. Et moi je la rappelle à l’ordre pour dire ‘stop !’"
La ministre déléguée aux Personnes handicapées, favorite mais battue au premier tour de la primaire socialiste de Marseille, avait accusé sa rivale de clientélisme. Elle a été rappelée à l’ordre par l’Elysée. Samia Ghali, arrivée en tête, s’est demandée si la ministre ne devait pas démissionner.
La ministre Marie-Arlette Carlotti avait parlé de « clientélisme », et s’était dit « dégoûtée » de ce ballet des minibus et a violemment dénoncé la manière dont s’est déroulée la journée, demandant à la HAP de regarder les comptes. « Personne n’avait vu jusqu’à présent ce système fonctionner avec une telle puissance, un tel sentiment d’impunité, à la vue de tous, avec des dizaines de minibus qui sillonnent la ville, des échanges d’argent, toute une organisation que j’ai envie de qualifier de ’paramilitaire’ ».
Sur les méthodes de sa campagnes et sur la question d’un dérapage de ses comptes de campagne, Samia Ghali assumé ses choix. « C’est dans mes comptes de campagne. Je suis allée chercher les électeurs partout, pas seulement dans les quartiers Nord. Si le transport à Marseille fonctionnait correctement un dimanche… Je n’ai pas choisi de mettre un bureau par arrondissement. Je m’y suis plié et je m’organise, c’est normal, avec du covoiturage pour permettre à tous ceux qui ont signé mes parrainages de se rendre au bureau de vote ! Ce n’était pas facile », a-t-elle assuré.