Wauquiez, de Calan, Portelli : LR élit son nouveau président
Sauf coup de théâtre, Laurent Wauquiez devrait sortir largement en tête de ce scrutin qui risque cependant de peu mobiliser les adhérents.
Laurent Wauquiez, 42 ans, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, votera dans son fief du Puy-en-Velay à 10h30. Dimanche soir, il réunira ses amis à Paris, dans une salle du XVe arrondissement, le Tripot Régnier. En l’absence de poids lourds du parti face à lui, il espère être élu dès le premier tour. Son entourage table sur 50 000 votants environ.Florence Portelli, 39 ans, maire de Taverny (Val-d’Oise), votera à 11h00 dans le bureau de vote situé à la mairie d’Andilly (Val-d’Oise). L’ex-filloniste estime que sous la barre des 100 000 votants, le scrutin serait "un échec". "Il y aurait forcément des enseignements à en tirer", affirme cette jeune femme réputée pour son franc-parler. Parmi ses propositions pour "moderniser le fonctionnement" du parti, figurent la remise en jeu de la présidence de LR à mi-mandat et l’obligation de consulter les militants pour les investitures.
"Message de clarté" à Macron
Quant à Maël de Calan, élu du Finistère, il votera au siège de LR, en fin de matinée. Le benjamin des candidats, 36 ans, a reçu le soutien d’Alain Juppé. Il a prévenu qu’en cas d’échec à la présidence de LR, il se rapprocherait de ténors comme Gérard Larcher, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand pour "peser sur la ligne politique" du parti."Si demain Les Républicains devenaient un parti eurosceptique, antilibéral et identitaire", reproches récurrents faits à Laurent Wauquiez, "naturellement, ce ne serait plus notre formation politique", estime-t-il. Sauf grosse surprise, Laurent Wauquiez s’apprête donc à devenir le successeur de Nicolas Sarkozy, dernier président en date de LR. Nicolas Sarkozy avait quitté la tête du parti après sa déclaration de candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle. Vainqueur de cette primaire, François Fillon avait confié les clefs de la maison à Bernard Accoyer, nommé secrétaire général, qui pourrait offrir sa démission au nouveau patron du parti dès lundi, selon des sources LR.
La victoire dès le premier tour est "l’objectif assumé" de Laurent Wauquiez, selon son directeur de campagne, Geoffroy Didier. Une "victoire claire" le 10 décembre "sera une manière de montrer que l’extrémisme de droite ou de gauche incarné par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’a plus le monopole de l’opposition, et qu’il y a une alternative possible qui va dans les prochains mois et peut-être les prochaines années se dessiner", a affirmé l’élu régional d’Ile-de-France. Selon lui, ce serait aussi "un message de clarté" à Emmanuel Macron, qui se retrouverait ainsi "sous surveillance". Laurent Wauquiez devrait s’entourer d’une équipe renouvelée, qui fera la part belle aux jeunes. Avec la volonté réitérée de "rassembler" la droite, il a proposé la présidence du Conseil national, le "parlement" du parti, à Valérie Pécresse. La date du Conseil national chargé de valider ses nominations est déjà fixée : le 27 janvier, à Paris. (avec afp)
