La princesse Rima bent Bandar ben Sultan a été désignée au poste de vice-présidente du Comité général sportif, l’équivalent du ministère des sports, chargée du sport féminin, selon un communiqué du gouvernement publié mardi par la presse saoudienne.
Le conseil des ministres n’a pas précisé le type de missions dont serait chargée la princesse Rima.
Fille du prince Bandar ben Sultan, l’ancien et autrefois puissant ambassadeur saoudien à Washington, la princesse Rima est diplômée en muséologie d’une université américaine.
Dans une déclaration rapportée par l’agence de presse officielle SPA, la princesse s’est dite "fière d’avoir l’occasion de servir son pays", où la pratique du sport féminin reste confidentielle en raison de l’opposition des religieux conservateurs.
La femme saoudienne n’est pas autorisée à faire du sport en public, et même l’ouverture de salles de sport privées pour les femmes avait suscité des réactions négatives.
Un tournoi de volleyball organisé en 2014 dans une école privée de jeunes filles à Djeddah (ouest) avait aussi donné lieu à une polémique.
De façon générale, la femme saoudienne ne peut ni conduire, ni voyager seule à l’étranger et la mixité est interdite dans l’espace public. Mais les Saoudiennes sont nombreuses à aller à l’école et à fréquenter l’université.
Le code vestimentaire musulman leur impose d’être couvertes de la tête aux pieds dans les lieux publics.
La "Vision 2030", un vaste programme de réformes dévoilé en avril par le jeune vice-prince héritier Mohammed ben Salmane, ambitionne toutefois de donner aux Saoudiennes un plus grande place dans le marché du travail et la société en général.
Source AFP