Vers 02H00 (locales), l’armée a fait sauter un véhicule bourré d’explosifs à 12 km au sud de Nouakchott, tuant les trois occupants qui s’y trouvaient, selon une source militaire qui a précisé qu’ils tentaient "de s’infiltrer dans la capitale pour y commettre des attentats".
Neuf soldats, qui se trouvaient à environ 300 mètres de la très forte déflagration entendue dans plusieurs quartiers de la capitale, ont été blessés par les débris projetés.
Aqmi a très vite revendiqué une tentative d’attentat, affirmant par l’intermédiaire de l’agence privée en ligne Nouakchott informations (ANI), qu’elle "visait à assassiner" le chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz.
Un porte-parole de l’organisation, qui a contacté l’ANI depuis le nord du Mali, a par ailleurs affirmé que, contrairement à la version mauritanienne, il n’y avait que deux occupants dans le véhicule et que ce sont eux qui ont pris l’initiative de le faire exploser à l’approche des militaires.
Mohamed Ould Abdel Aziz a rendu visite aux militaires blessés, qui font tous partie du bataillon de la garde présidentielle.
Le véhicule visé faisait partie des trois recherchés depuis samedi par l’armée mauritanienne qui se trouvait en état d’alerte après avoir reçu des informations sur leur entrée en Mauritanie par la région de Néma (sud-est), près de la frontière avec le Mali.
La gendarmerie avait arrêté mardi les trois occupants d’un second véhicule piégé abandonné près de Rkiz (sud), récupéré par l’armée qui a désamorcé la charge explosive qui s’y trouvait. Le troisième véhicule était toujours recherché mercredi.
Parmi les personnes arrêtées mardi, figure un Bissau-guinéen, Youssef Galissa, alias "Abou Jaavar", 29 ans, étudiant d’une école coranique. Les deux autres sont Mauritaniens.
Le 25 août 2010, l’armée avait déjà déjoué in extremis un attentat contre la caserne de Néma en neutralisant un kamikaze qui fonçait vers le bâtiment au volant d’une voiture bourrée d’explosifs.
Cette tentative d’attentat au cours de laquelle deux militaires avaient été blessés avait été revendiquée peu après par Aqmi.