Trump durcit le ton sur Cuba, marque la rupture avec Obama

Donald Trump a martelé vendredi en Floride sa volonté de recalibrer le rapprochement avec Cuba, lancé fin 2014 par son prédécesseur Barack Obama après plus d’un demi-siècle de tensions, dénonçant avec véhémence le régime « brutal » au pouvoir à La Havane.

Le gouvernement cubain a répliqué en soirée en "dénonçant" à son tour les nouvelles restrictions aux échanges Cuba-USA annoncées par le président américain , tout en "réitérant" sa disposition à poursuivre le "dialogue" engagé avec Washington depuis le rétablissement des relations entre les deux pays.

Depuis le quartier de Little Havana à Miami, fief des exilés, Donald Trump a promis "un meilleur accord pour les Cubains et pour les Etats-Unis". Et annoncé la limitation des transactions avec les entités contrôlées par l’armée cubaine, omniprésentes dans le secteur du tourisme, ainsi qu’une application plus stricte des restrictions sur les voyages vers l’île communiste.

Au-delà des mesures techniques annoncées, son discours marque une rupture dans la phase d’ouverture illustrée par la visite historique de Barack Obama à La Havane en mars 2016. Défendant l’amélioration des relations entre les deux pays, figées depuis la révolution castriste de 1959, ce dernier avait revendiqué l’enterrement du "dernier vestige de la Guerre froide dans les Amériques".

Si Donald Trump a promis, dans une formule visant d’abord à galvaniser son auditoire, d’"annuler avec effet immédiat" un accord qu’il juge déséquilibré, le président républicain n’a pas, loin s’en faut, effacé d’un trait de plume toutes les initiatives de l’administration précédente: le rétablissement des relations diplomatiques n’est aucunement remis en cause.

Sur la forme, le nouveau locataire de la Maison Blanche d’abord a pris soin d’envoyer des signaux à une base anti-castriste qui lui a apporté un soutien électoral précieux en Floride en novembre.

Les assouplissements de l’administration Obama "n’aident pas les Cubains, elles ne font qu’enrichir le régime", a-t-il martelé, promettant que l’évolution des relations avec Cuba dépendrait désormais des "réels progrès", de "changements concrets".

Avec AFP

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