Syrie : à l’ONU, Moscou échoue à faire condamner les frappes

La Russie n’est pas parvenue à faire condamner les frappes occidentales en Syrie, lors d’un vote au conseil de sécurité de l’ONU ce samedi.

La Russie n’a pas réussi samedi au Conseil de sécurité de l’ONU à faire condamner au cours d’un vote un projet de résolution condamnant les frappes occidentales en Syrie, alors que les États-Unis affirmaient être "prêts à dégainer" de nouveau. La Russie, la Bolivie et la Chine ont voté pour le texte, huit pays ont voté contre et quatre se sont abstenus. La France a annoncé le dépôt prochain d’une nouvelle résolution à l’ONU pour sortir "de l’impasse syrienne".

"Nous présenterons dans les meilleurs délais un projet de résolution avec nos partenaires britanniques et américains", a déclaré l’ambassadeur français, François Delattre.

Selon une source diplomatique française, la France compte avec son projet pousser pour la création d’un mécanisme d’enquête sur le recours aux armes chimiques, favoriser un accès humanitaire sans limite et obtenir une nouvelle dynamique du processus de paix engagé à Genève. Auparavant, l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, avait vivement dénoncé les attaques aériennes américaines, françaises et britanniques. "Vos agressions aggravent la situation humanitaire" en Syrie, a-t-il dit. "Vous n’êtes pas sortis du néo-colonialisme", a-t-il aussi lancé, en estimant que Washington, Londres et Paris avaient "foulé au pied la Charte de l’ONU".

Donald Trump prêt "à dégainer de nouveau"

Le projet de texte russe, de cinq paragraphes, dénonçait la survenance des frappes occidentales tôt samedi alors qu’une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se trouve en Syrie pour réunir des éléments sur les attaques chimiques présumées du 7 avril à Douma. "J’ai parlé au président (Trump, NDLR) ce matin, il a dit que si le régime syrien continue d’utiliser ce gaz toxique, les États-Unis sont prêts à dégainer de nouveau", a dit pour sa part l’ambassadrice des États-Unis Nikki Haley devant le Conseil de sécurité.

Elle a réaffirmé que les États-Unis étaient dans leur droit pour mener des attaques aériennes en Syrie. En début de réunion, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé les membres du Conseil de sécurité à "agir en accord avec la Charte des Nations unies et dans le cadre du droit international" lorsqu’il est question de "paix et sécurité".

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