Qatar: des vaches importées commencent à arriver par voie aérienne

Le premier troupeau de vaches, transportées par voie aérienne, est arrivé au Qatar pour y produire du lait destiné à atténuer les effets de l’embargo imposé à ce riche émirat gazier par ses voisins, a indiqué mercredi un responsable du projet.

Les 165 vaches de la race Holstein, venant de Budapest, font partie d’un lot de 4.000 vaches qui seront importées au Qatar et transportées par air d’ici au mois d’août.

Le troupeau, conduit dans une ferme à 80 km au nord de Doha, est au centre d’un intérêt spécial de la presse et génère un sentiment de fierté au Qatar, qui voit dans l’opération un autre signe de défi du pays à ses voisins.

"Nous avons 165 Holstein, toutes hautement sélectionnées pour produire du lait", a déclaré aux journalistes John Dore, un responsable de Baladna Livestock Production qui gère l’opération.

"Il y 35 vaches qui produisent déjà du lait et il y en a 130 qui vont mettre bas dans deux à trois semaines", a-t-il ajouté.

Le 5 juin, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar et lui ont imposé des sanctions économiques, en l’accusant de soutenir le "terrorisme".

Le Qatar nie ces accusations.

L’Arabie saoudite a fermé le seul poste frontalier terrestre de l’émirat qui dépendait lourdement de cette voie pour ses importations alimentaires, notamment de lait saoudien.

Avant la crise, le Qatar qui compte 2,7 millions d’habitants, dépendait lourdement de l’extérieur pour ses besoins en produits alimentaires, qui constituent près de la moitié du total de ses importations. Il multiplie depuis le 5 juin l’importation de produits alimentaires de différents pays, notamment d’Iran, la Turquie et le Maroc.

Le pays tente de multiplier par cinq le nombre de ses têtes de bétail, pour atténuer sa dépendance de l’extérieur. Selon M. Dore, l’importation des vaches est un premier pas du Qatar pour tenter de devenir "autosuffisant" en viande bovine. Le cheptel bovin doit passer de 5 à 25.000 dans un avenir proche.

Le Qatar couvre 10 à 15% de ses besoins

Le 5 juin, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar et lui ont imposé des sanctions économiques, en l’accusant de soutenir le «terrorisme». Le Qatar nie ces accusations.

L’Arabie saoudite a fermé le seul poste frontalier terrestre de l’émirat qui dépendait lourdement de cette voie pour ses importations alimentaires, notamment de lait saoudien. Les vaches importées sont destinées à la production de lait et de viande.

«La production locale couvre actuellement 10 à 15% des besoins», a expliqué M. Dore. «Auparavant, la plus grosse partie du lait provenait d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis».

«Pour le moment, les besoins sont couverts par la Turquie. Le lait turc est apprécié même si la qualité n’est pas égale à celle de la production locale», a-t-il dit.

L’idée de l’opération est venue de la firme locale Power International, dont le patron Moutaz al-Khayatt a indiqué à Bloomberg qu’une fois les 4.000 vaches importées, elles assureraient 30% des besoins du pays en lait frais.

Avec AFP

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