Printemps arabes: « Le roi Mohammed VI a fait preuve d’une intelligence politique » (Elizabeth Guigou)

La présidente socialiste de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, Elisabeth Guigou, a relevé que le Maroc « est un pays qui n’a pas connu les soubresauts des printemps arabes » parce que « le roi Mohammed VI a fait preuve d’intelligence politique ». Entretien avec Atlasinfo.fr

Printemps arabes:
"Depuis son accession au Trône il y a presque treize ans, nous avons senti qu’il a une sensibilité démocratique", a déclaré mercredi à Atlasinfo.fr Mme Guigou. Pour la présidente de la Commission des affaires étrangères, le "Maroc a su anticiper. Depuis le début du règne de Mohammed VI Il y a eu un assouplissement, une presse libre à quelques exceptions près, des évolutions, des réformes notamment la réforme de la Constitution, suivie par des élections législatives transparentes", a-t-elle dit, affirmant que "Les réformes vont dans le bon sens" et que "Le Maroc évolue bien".

"Je place beaucoup d’espoir dans l’évolution du Maroc et nous souhaitons que le Maroc réussisse dans son progrès vers la démocratie", a dit Mme Guigou, estimant que "Chacun le fait selon ses modalités et ses traditions".

Pour Mme Guigou, "Le pari d’avoir un régime démocratique avec une majorité donnée à un parti islamiste peut donner quelque chose. Il est important que les partis politiques, quels qu’ils soient, puissent être confrontés à l’exercice du pouvoir. Ce n’est pas si simple. Il faut réussir sur les plans économique et social. c’est comme ça".

Evoquant la question du Sahara, Mme Guigou a noté que le "plan d’autonomie proposé par le Maroc offre la possibilité" de sortir de ce "conflit entre deux pays, l’Algérie et le Maroc", précisant que "La politique de décentralisation et de régionalisation, entreprise par le Maroc sous l’égide du roi Mohammed, garantit une autonomie effective aux populations du Sahara".

"La France doit continuer de travailler avec le Maroc et l’Algérie pour faciliter autant que possible une solution négociée de ce conflit, hérité d’une période très ancienne. Les deux gouvernements marocain et algérien se voient régulièrement. J’ai plutôt bon espoir même si nous ne pouvons pas espérer une solution vraiment à très, très cout terme", a-t-elle souligné.

Selon la responsable française, "Nous avons tous intérêt à ce que le Maghreb existe et fonctionne pour faire face aux défis et à la menace des dangers". Avec la construction d’un grand Maghreb, "cela voudrait dire aussi que les pays du Maghreb seraient mieux armés pour lutter contre les dangers de l’extrémisme qui se développent dans le Sahel", a poursuivi Mme Guigou.

"Il y a un intérêt économique, social, politique et stratégique dans notre lutte commune contre le terrorisme car ce qui se passe au nord Mali ne peut être qualifié autrement", a tenu à préciser la présidente socialiste de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale français.

Propos recueillis par Hasna Daoudi

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