Le train incendié se trouve actuellement immobilisé près du district de Rahim Yar Khan, dans la province du Pendjab au centre du Pakistan.
Le feu était éteint en fin de matinée tandis que les secours s’activaient dans les voitures carbonisées encore fumantes, selon des journalistes de l’AFP sur place.
"Selon les informations qui nous arrivent du site de l’accident, plus de 65 personnes ont été tuées et plus de 40 blessées", a déclaré à l’AFP la ministre provinciale de la Santé, Yasmin Rashid.
Les blessés sont en cours d’évacuation vers les hôpitaux de la région, a-t-elle ajouté. Seuls 18 corps ont pu être identifiés à ce stade, selon elle.
Trois voitures, deux de classe économique et une de classe affaires ont pris feu suite à l’explosion de deux bonbonnes de gaz utilisées par des passagers pour cuire des aliments, a expliqué à l’AFP Ali Nawaz, un haut responsable des chemins de fer pakistanais.
Selon lui le bilan de l’accident s’élève à "au moins 62 morts et plus de 40 blessés et nous craignons que le nombre de morts augmente encore".
La plupart des victimes sont des pèlerins qui se rendaient à un rassemblement religieux près de Lahore (Est), selon lui.
Le Premier ministre Imran Kahn s’est dit "profondément attristé par la terrible tragédie" et a annoncé l’ouverture d’une "enquête immédiate, à compléter d’urgence" sur Twitter.
Les chaînes de télévision avaient auparavant diffusé des images du train montrant plusieurs voitures ravagées par de hautes flammes.
"Terrible tragédie dans un train Tezgam (du nom de la ligne ferroviaire, NDLR) avec l’explosion d’une bonbonne de gaz apportée par un passager. Prières et condoléances aux familles des victimes", a écrit la ministre pakistanaise des Droits humains Shireen Mazari sur Twitter.
Cette tragédie "aurait pu être évitée", a-t-elle ajouté, déplorant que les bagages des passagers soient rarement contrôlés à bord des trains.
Les accidents ferroviaires sont fréquents au Pakistan, pays qui a hérité de son passé colonial sous domination britannique un vaste réseau de chemins de fer. Mal entretenu, il est aujourd’hui décrépi après des décennies de déclin dû à la corruption, à une gestion inadéquate et au manque d’investissement.
Une collision entre deux trains dans la même zone avait fait 23 morts en juillet dernier. Imran Khan avait alors appelé à la prise de "mesures d’urgence pour contrer des décennies de négligence de l’infrastructure ferroviaire".