Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, est à la recherche d’une nouvelle personnalité pour le rôle d’émissaire des Nations unies pour la Libye, après le refus des Etats-Unis d’endosser la candidature de l’Algérien Ramtane Lamamra qui avait été pressenti pour cette fonction, selon des diplomates.
Il y a un mois, la nomination de l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères et marocophobe patenté semblait pourtant acquise. Mais pas pour les Etats-Unis qui ont multiplié « les questions » ..
Mercredi, à l’occasion d’une réunion à huis clos sur la Libye, une responsable de l’ONU a annoncé au Conseil de sécurité qu’Antonio Guterres avait lancé des recherches pour trouver quelqu’un d’autre, a indiqué une autre source. Le secrétariat « travaille d’arrache-pied pour faire une proposition », a dit cette source sous couvert d’anonymat.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de la mission américaine auprès de l’ONU sur les raisons ayant motivé son opposition à l’ex-ministre algérien, âgé de 67 ans.
En fonction depuis juin 2017, l’émissaire de l’ONU en Libye, le Libanais Ghassan Salamé, a démissionné le 2 mars, avançant des « raisons de santé » alors que le processus politique dans ce pays, en proie à la guerre civile, est plus que jamais dans l’impasse.
Antonio Guterres est par ailleurs toujours à la recheche d’un autre émissaire, pour leSahara. Ce poste est vacant depuis mai 2017 après la démission, là aussi pour raisons de santé, de l’ancien président allemand Horst Köhler, 76 ans.
Dans ce dossier, le chef de l’ONU croyait avoir trouvé son émissaire avec Miroslav Lajcak, alors ministre des Affaires étrangères de la Slovaquie. Mais mais le Le 12 février, l’Union européenne l’a préempté pour qu’il devienne émissaire de l’UE pour le dialogue entre Belgrade et Pristina.