Omar Hilale démystifie les allégations fallacieuses de l’Algérie sur le Sahara marocain

La réunion ministérielle virtuelle du Mouvement des non-alignés (MNA), tenue vendredi sous le thème “65 ans après Bandung”, a été un moment de démystification par l’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, des allégations fallacieuses du représentant de l’Algérie sur le Sahara marocain.

En réponse à la déclaration biaisée et hostile du responsable algérien, l’ambassadeur Omar Hilale a rappelé que le Sahara marocain est une question de souveraineté nationale et d’intégrité territoriale du Royaume, affirmant que le Maroc a exercé son droit inaliénable à l’intégrité territoriale et a récupéré ses provinces sahariennes en 1975, à la faveur de l’Accord de Madrid et conformément à la pratique des Nations-Unies.

Le diplomate marocain a souligné qu’en ces temps de COVID-19, qui appellent à la solidarité, “le Maroc aurait voulu que les participants cessent d’attaquer l’intégrité territoriale et la souveraineté de leur voisin”, ajoutant que “le respect de l’intégrité territoriale est un principe cardinal pour le Maroc et le Mouvement des non-alignés et qu’il ne doit pas être utilisé à géométrie variable”.

M. Hilale a noté que le Maroc, qui a choisi la voie du dialogue, est pleinement engagé dans le processus politique exclusif onusien sur ce différend régional, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU adoptées depuis 2007.

“Le processus politique a connu une dynamique positive, initiée par l’ancien Envoyé personnel, Horst Köhler, à travers la tenue de deux tables rondes à Genève, avec la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du «polisario»”, a souligné l’ambassadeur Hilale, insistant que les résolutions 2440, 2468 et 2494 du Conseil de sécurité ont établi l’Algérie en tant que partie principale à ce différend régional et lui ont demandé de contribuer de bonne foi au processus.

M. Hilale a ajouté que la résolution 2494 du Conseil de sécurité, a “consacré le processus des tables rondes comme la seule voie pour parvenir à une solution politique à ce différend régional”.

L’ambassadeur a aussi réitéré que l’Initiative marocaine d’autonomie est l’incarnation même de la solution politique, réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis, préconisée par le Conseil de sécurité.

“Cette initiative est conforme au droit international et reste la seule et unique voie pour la résolution finale de ce différend régional dans le cadre de la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité nationale du Royaume du Maroc”, a-t-il insisté.

S’agissant de la situation des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, M. Hilale a attiré l’attention des représentants des 120 Etats membres du MNA, sur les différentes violations et abus des droits fondamentaux dont elles sont victimes. A cet égard, il a mis l’accent sur l’obligation qui incombe au pays hôte, l’Algérie, de permettre au Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés de procéder à l’enregistrement de ces populations, conformément au droit international humanitaire, y compris la Convention des Nations Unies sur les réfugiés de 1951.

Le diplomate marocain a fustigé le détournement de l’aide humanitaire dans les camps de Tindouf, que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), le HCR et le PAM ont confirmé, dans leurs rapports d’enquête. Ces rapports, a-t-il précisé, ont confirmé des détournements à grande échelle, depuis plusieurs décennies, de l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf, et l’implication dans ces détournements, du «polisario» et des responsables locaux, pour leur enrichissement personnel et frauduleux.

En outre, il a mis l’Algérie devant ses responsabilités en déclarant que le pays hôte ne peut nullement déléguer ses obligations sur son territoire à un groupe séparatiste armé, ayant des liens avérés avec le terrorisme international. Et de souligner que le pays hôte assume la pleine responsabilité des violations gravissimes dans les camps de Tindouf, comme l’ont confirmé le Secrétaire général des Nations Unies et les organes des droits de l’Homme, y compris le Comité des droits de l’Homme et le groupe de travail sur la détention arbitraire.

 

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