Ne pas crier victoire trop vite au Mali, prévient le Tchad

Le Tchad, principal soutien militaire de la France au Mali, a appelé jeudi à ne pas crier victoire trop vite dans l’intervention contre les islamistes qui avaient pris le contrôle du nord du pays.

Le Tchad a envoyé 2.400 soldats sur le terrain. Ces spécialistes du désert sont en pointe dans les combats pour déloger les islamistes, notamment dans la zone du massif des Ifoghas.

"Je crois que plus de 70% du travail est fait mais il ne faut pas aller trop vite en besogne parce que nous avons un adversaire particulier sur un théâtre particulier", a dit le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat.

"Il faut être prudent et je pense qu’on a besoin d’un travail sur l’ensemble du Mali, en particulier à Tombouctou", a-t-il ajouté devant un petit groupe de journalistes lors d’un déplacement à Paris.

Un attentat suicide à la voiture piégée a coûté la vie à un soldat malien dans la nuit sur l’aéroport de Tombouctou. La riposte a fait une dizaine de morts parmi les combattants islamistes.

"Vous avez vu les dernières heures", a souligné le chef de la diplomatie tchadienne. "Il faut continuer. €a prendra le temps que ça prendra."

Le ministre a affirmé que le Tchad n’avait rien réclamé en échange de son engagement. "On n’a pas besoin d’être convaincu, on est un ami du Mali", a-t-il dit. "La menace sur le Mali est une menace sur le Tchad. On n’a pas besoin d’être payé pour ça."

La France, qui a engagé 4.000 Français dans l’opération Serval, en cours depuis le 11 janvier, envisage de commencer à se retirer fin avril.

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