Mjid El Guerrab: « Je suis le candidat de la majorité présidentielle » dans la 9ème circonscription des Français de l’étranger
Candidat indépendant ou candidat de « La République en marche » (LREM) du président Emmanuel Macron dans la 9ème circonscription des Français établis à l’étranger? Accusé d’entretenir le flou sur ce point, le candidat Mjid El Guerrab nuance et précise que sa candidature est « rattachée administrativement à LERM ». Après une grosse polémique sur l’investiture de Leila Aichi, une pro-polisario écartée par LERM, le mouvement du président Macron a décidé de ne présenter aucun candidat dans cette circonscription qui couvre les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb.
Propos recueillis par Hasna Daoudi
Mjid El Guerrab: Les choses sont claires: je suis le candidat de la majorité présidentielle et je suis rattaché administrativement à La République En Marche. Le parti, comme pour 50 autres circonscriptions, a choisi de n’investir aucun candidat de manière officielle suite à la polémique. Il a même désinvesti Leila Aichi, une candidate issue du MoDEM qui était auparavant à EELV, pour les raisons que vous connaissez.
Bien que LREM ait fait le choix de n’investir personne dans la 9ème circonscription, je ne peux renier pour autant mon engagement auprès d’En Marche, et les efforts consentis dans les seize pays de la circonscription lors des élections présidentielles, notamment lors de la Marche Africaine où nous avons porté le projet d’Emmanuel Macron auprès des Français de l’étranger. En somme- puisqu’il me faut parler d’elle, Leila Aichi, est la candidate du Président du MoDEM et je suis le candidat du Président Emmanuel Macron.
Je suis déterminé à apporter une majorité parlementaire à notre Président. Je rentre dans le match et je compte bien mouiller le maillot. D’ici la semaine prochaine, les choses peuvent encore changer me dit-on mais cela ne m’intéresse pas toutes ces tractation politiciennes. J’irai au bout.
Vous avez quitté le PS pour vous avoir refusé l’investiture. Vous avez rejoint "En marche!". Êtes-vous déçu de ne pas avoir obtenu l’investiture officielle de LERM ?
Comment être déçu lorsqu’on a l’infime honneur d’avoir la confiance du Président de la République? J’ai accompagné Emmanuel Macron dans chacun de ses déplacements dans la circonscription, j’ai travaillé à ses côtés sur les questions de laïcité, j’ai fais campagne pour lui dans les 16 pays qui composent notre circonscription. Si ma proximité et ma loyauté au Président Emmanuel Macron ne sont pas un argument de campagne, ils sont tout de même une force que je veux mettre au profit des françaises et des français de la circonscription. Comment être déçu lorsqu’on a la chance de disposer du soutien des marcheuses et des marcheurs de la circonscription? Outre le comité En Marche! Casablanca, le plus grand d’Afrique, plusieurs militants ont rejoint ma campagne et il me tarde de leur rendre visite à Bamako, à Dakar, à Abidjan, à Alger ou à Tunis. Ma candidature est celle d’un militant, issu de la base, et non pas des appareils politiques.
Comment voyez- vous le rôle d’un député de la 9 circonscription qui couvre le Maghreb et les pays de l’Afrique de l’Ouest ?
Tout d’abord, je serai un député à l’écoute et traiterai les Françaises et les Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest avec respect et dignité. Je n’estime pas que la 9ème circonscription est un alibi pour continuer à arpenter les salons de la République. Je serai un député qui fera de la proximité et de la disponibilité son mantra. Je vivrai d’ailleurs au sein de la circonscription et tiendrai une permanence physique à Casablanca, et des permanences digitales à travers la circonscription. Je serai également un député loyal au Président de la République et au service de son projet de renouvellement, pour lequel les Français de notre circonscription ont voté massivement. Je voterai d’ailleurs la loi sur la moralisation de la vie publique ainsi que l’ensemble des projets de lois qui serviront l’intérêt général. Je défendrai les intérêts des Français de la 9ème circonscription à la tribune de l’Assemblée, dans les commissions et auprès des autorités politiques.