Medays 2011-Tanger : Appel au soutien des pays en développement face aux menaces du changement climatique
A cet égard, le ministre des Affaires étrangères de Grenade, M. Karl Hood, a regretté qu’après une vingtaine d’années de discussions sur la situation de l’environnement mondial, aucune solution réelle n’a été trouvée, malgré l’adoption de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto.
La responsabilité environnementale doit être répartie équitablement entre le Nord et le Sud, en prenant compte de l’impact inégal sur le climat entre pays développés et ceux en voie de développement, a-t-il souligné, notant que le progrès économique, même en temps de crise, reste beaucoup plus rapide que le développement des technologies vertes.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères des Seychelles, M. Jean-Paul Adam, a indiqué qu’il n’est plus possible de dissocier le développement économique des enjeux sur l’environnement, déplorant que le débat sur le changement climatique se soit transformé en débat idéologique entre pays industrialisés et pays émergeants.
Il a également mis l’accent sur l’importance de protéger les océans et de prendre en considération la situation vulnérable des pays insulaires, appelant à développer "l’économie bleue" basée sur la préservation et l’exploitation durable des mers, au même titre que l’économie verte.
Pour sa part, M. HongJun Yu, vice-ministre du département international du comité central du parti communiste chinois, a mis en exergue l’impact direct du changement climatique sur la vie de millions de personnes à travers le monde, plaidant la consécration du principe de responsabilité commune mais différenciée selon le poids économique et l’empreinte écologique des Etats.
Selon l l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), les émissions de gaz à effet de serre devraient croître de 37 % d’ici 2030 et de 52 % d’ici 2050, si de nouvelles mesures ne sont pas introduites.