1. Un mécanisme financier porté par le Brésil
Le TFFF vise à récompenser les pays qui préservent leurs forêts tropicales, en reconnaissance de leur rôle essentiel dans la régulation du climat mondial et l’absorption du carbone.
2. Un système fondé sur la logique du marché
Le fonds ambitionne de mobiliser 25 milliards de dollars auprès des États participants, un montant qui pourrait atteindre 125 milliards grâce à l’apport du capital privé.
Les rendements générés serviront à verser des compensations financières aux pays tropicaux qui maintiennent leurs forêts intactes, proportionnellement à la superficie préservée.
3. Transparence et traçabilité environnementale
Les paiements s’appuieront sur des données satellitaires et des indicateurs internationaux de suivi du couvert forestier. Pour être éligibles, les pays devront maintenir un taux de déforestation inférieur à 0,5 % par an. 4. Une portée mondiale et inclusive
Le TFFF pourrait bénéficier à près de 74 pays en développement disposant de forêts tropicales ou subtropicales humides, représentant plus d’un milliard d’hectares de végétation native.
Le Brésil, qui abrite environ 60 % de la forêt amazonienne, a déjà injecté un milliard de dollars dans le fonds. Des bailleurs traditionnels tels que la France, l’Allemagne, la Norvège ont aussi annoncé des contributions.
Brésil, Indonésie et République démocratique du Congo pourraient, en théorie, empocher chacun des centaines de millions de dollars par an s’ils parvenaient à éradiquer la déforestation.
Au moins 20 % des ressources seront directement destinées aux peuples autochtones et aux communautés locales. 5. Une vitrine diplomatique pour la COP30
Pour le Brésil, le TFFF constitue l’un des piliers de sa diplomatie climatique et vise à transformer la conservation des forêts en un investissement mondial rentable plutôt qu’en un coût supporté par les pays du Sud.
Certaines ONG, dont Greenpeace, appellent néanmoins à davantage de garanties afin d’éviter que les fonds ne profitent à des activités à fort impact environnemental, telles que l’exploitation industrielle du bois ou l’agro-industrie.
