Manifestation pro-palestinienne dans le calme à Paris
Plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées sur la place Denfert-Rochereau à Paris ce mercredi soir pour soutenir les Palestiniens de la bande de Gaza, deux semaines après le début de l’offensive israélienne. Les manifestants ont répondu à l’appel du « Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens », une alliance d’associations palestiniennes et juives, de syndicats (CGT, FSU, Unef, Solidaires…), de partis politiques (EELV, PCF, PS, NPA…), de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP). les organisateurs attendent plusieurs milliers de personnes.
Répondant à l’appel du "Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens", les manifestants ont quitté vers 18h30 la place Denfert-Rochereau (14e) en direction de l’esplanade des Invalides (7e). Le parcours, initialement prévu entre République et Opéra, a été modifié pour des raisons de sécurité.
"Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine", "Israël assassin", "Nous sommes tous des Palestiniens", a scandé la foule, brandissant de nombreux drapeaux palestiniens mais également des Verts, de la CGT et du PCF.
Dans le cortège, le président de la Ligue des droits de l’homme Pierre Tartakowski, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, le coprésident du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon et des élus.
Le service d’ordre était assuré par la CGT, le NPA, le Parti de Gauche et le PCF, en appui des policiers – plusieurs centaines – déployés le long du parcours.
Le "collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens" est une alliance d’associations palestiniennes et juives, de syndicats (CGT, FSU, Unef, Solidaires…), de partis politiques (EELV, PCF, PS, NPA…), de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP).
Les organisateurs ont assuré qu’aucune revendication violente, qu’aucun slogan antisémite ne seraient tolérés.
"Nous refusons de voir le conflit israélo-palestinien importé en France et instrumentalisé pour diffuser de la haine. Le droit, la paix et la justice doivent l’emporter", ont déclaré les Jeunes socialistes dans un communiqué.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a défendu mercredi à l’Assemblée nationale le droit de manifester tout en réaffirmant que l’exécutif serait intransigeant contre tout acte antisémite.
"Manifester est un droit, une liberté : manifester pour la paix au Proche-Orient, manifester pour dire son horreur de la guerre, son émotion, son indignation face à la souffrance des populations civiles palestiniennes de Gaza", a-t-il dit.
"Manifester aussi sa solidarité à l’égard des Israéliens qui vivent la peur au ventre à cause des centaines de roquettes tirées par le Hamas", a-t-il ajouté.
Selon un bilan provisoire fourni par les services de Santé à Gaza, l’offensive militaire israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza a fait plus de 600 morts côté palestinien, dont une centaine d’enfants, et une trentaine de victimes côté israélien.
Le rassemblement de mercredi est la première manifestation pro-palestinienne autorisée à Paris depuis celle du dimanche 13 juillet dans le quartier de la Bastille (11e), qui avait donné lieu à des violences.
Depuis, deux manifestations, l’une à Barbès, l’autre à Sarcelles (Val-d’Oise), non autorisées par le gouvernement qui avait invoqué des risques pour l’ordre public, ont été marquées par des débordements.