Libye: la population consultée pour préparer un dialogue national

Des consultations publiques ont démarré jeudi en Libye sous l’égide de la mission d’appui des Nations unies (Manul), dans le cadre de la préparation d’une conférence de dialogue national appelée à mettre fin aux divisions qui minent le pays.

Cette conférence devrait précéder la tenue d’élections cette année, selon le plan d’action présenté en septembre 2017 par le chef de la Manul, Ghassan Salamé.

Deux premières réunions avec des représentants de la population ont eu lieu jeudi à Zouara (ouest), près de la frontière tunisienne, et à Benghazi dans l’est libyen.

Ces rencontres sont organisées par le Centre pour le dialogue humanitaire (HD), une ONG basée à Genève qui se consacre à la médiation dans les conflits armés.

D’autres réunions sont prévues entre avril et juillet dans 19 autres villes du pays ainsi qu’en Tunisie, en Egypte et en Turquie pour les Libyens résidant à l’étranger, a précisé HD.

Selon l’organisation, le but est de donner la parole aux représentants de la société civile et aux responsables locaux pour "aboutir à une vision qui rapproche les Libyens d’une solution viable".

Ce processus "vise à instaurer une plateforme (…) pour permettre aux Libyens de s’exprimer et de définir les grandes orientations de leur pays pour les décennies à venir", selon les organisateurs.

"Ce n’est en aucun cas une tentative de supplanter les autres processus de transition comme les élections ou la nouvelle constitution (…) mais au contraire, de les renforcer", précise HD.

Un projet de constitution doit être en effet soumis à référendum et une loi électorale doit être rédigée et adoptée avant d’éventuelles élections dont les dates sont toujours incertaines.

Pays aux riches ressources pétrolières, la Libye est déchirée par des rivalités opposant ses différentes milices et tribus depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.

Aujourd’hui, deux autorités politiques se disputent le pouvoir: d’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et de l’autre une autorité rivale, qui contrôle une grande partie de l’est libyen et s’appuie sur le Parlement élu de Tobrouk.

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