"Nous réexaminons en permanence la nature de l’aide que nous fournissons à la fois au peuple syrien, sous la forme d’une aide humanitaire, et à l’opposition syrienne sous la forme d’une aide non létale", a dit Jay Carney, porte-parole du président Barack Obama. "Nous allons continuer à fournir une aide au peuple syrien, à l’opposition syrienne, nous allons continuer à accroître notre aide dans le cadre des efforts pour permettre l’avènement d’une Syrie post-Assad", a-t-il ajouté.
A la veille d’une réunion des "Amis de la Syrie" jeudi à Rome, un dirigeant de l’opposition syrienne, Riad Seïf, a déclaré que les rebelles allaient demander à la communauté internationale "un soutien politique et humanitaire" ainsi qu’"un appui militaire qualitatif".
"Nous demandons à nos amis de nous apporter tout leur soutien pour que nous parachevions nos avancées sur le terrain et pour nous aider à parvenir à une solution politique en position de force, non de faiblesse", a dit à Reuters ce responsable de la Coalition nationale syrienne (CNS).
Le Washington Post a rapporté mardi que les Etats-Unis, qui refusent jusqu’à présent d’armer les rebelles cherchant depuis deux ans à renverser Bachar al Assad, pourraient revoir leur position et fournir des gilets pare-balles, des véhicules équipés d’armes et des formations militaires aux insurgés.
En visite à Paris, le nouveau secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a déclaré mercredi que Bachar al Assad "doit savoir qu’il ne peut pas s’en sortir par les armes, donc nous devons l’en convaincre et je pense que l’opposition a besoin de plus d’aide afin d’y parvenir". Il n’a pas précisé la nature de cette aide.
Lundi à Londres, il avait dit que Barack Obama réfléchissait à de nouvelles mesures pour répondre aux "obligations (des Etats-Unis) à l’égard du peuple innocent".
John Kerry rencontrera les représentants de l’opposition syrienne jeudi à Rome à l’occasion de la conférence des "Amis de la Syrie".