Le 18 septembre, en pleine bataille dans le désert malien, un camion-citerne est parti de Tombouctou pour ravitailler des unités mauritaniennes. Problème : il a été intercepté par des combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l’ont siphonné avant d’y mettre le feu. Les islamistes savaient-ils, par des informateurs bien placés, que du ravitaillement aurait lieu ? En tout cas, le camion-citerne ne disposait pas de la moindre escorte. Et, aujourd’hui, les services de sécurité algériens s’emparent de cette histoire pour dénoncer « l’incompétence » de l’armée malienne.
Le 25 septembre, le patron de la sécurité algérienne, l’inamovible général Mohamed Médiène, alias Toufik, a dépêché dans la sous-région l’un de ses hommes de confiance, le colonel Ramtane Amari. L’officier s’est rendu au Niger et en Mauritanie, mais a « sauté » l’étape du Mali. Objectif : poser les jalons d’un futur sommet anti-Aqmi, qui se tiendrait non plus à Bamako, comme prévu initialement, mais à Alger.