La classification repose sur la durée d’effet et aussi sur la notion de risque, car "plus le produit est rémanent dans les tissus cutanés et plus le risque d’effets secondaires est important", a expliqué Jean-Claude Ghislain, le directeur de l’évaluation des dispositifs médicaux. La première catégorie est celle des dispositifs "résorbables", qui disparaissent en trois à six mois. Il s’agit de la plupart des acides hyaluroniques, du collagène et de l’alginate de sodium. La deuxième catégorie est celle des dispositifs "lentement résorbables", dont la durée d’effet est de 6 à 24 mois : on y trouve d’autres types d’acides hyaluroniques, leur association avec diverses substances ou encore l’hydroxyapatite de calcium. Quant à la troisième, elle regroupe les dispositifs "non résorbables", qui sont donc destinés à rester définitivement. C’est le cas des polymères.
Certes, les principaux dispositifs de comblement des rides ne posent pas de problèmes majeurs ; les risques se limitent à "des réactions immédiates (hématome, rougeur), retardées (pigmentation, allergie)" et des "effets indésirables liés aux conditions d’asepsie de l’injection elle-même (infection)", note l’agence. Néanmoins, des effets indésirables assez rares, mais sévères ont été observés avec des produits de comblement, en particulier avec ceux non résorbables. C’est pourquoi l’Afssaps déconseille leur utilisation. Elle souhaite aussi la création d’un "carnet esthétique" pour conserver pendant une période de 15 ans tous les documents relatifs aux actes esthétiques et aux produits utilisés.
Par Anne Jeanblanc