Les présidents nigérien et malien réitèrent la nécessité d’une intervention rapide pour libérer le nord Mali

Les présidents nigérien et malien réitèrent la nécessité d
Le président du Niger Issoufou Mahamadou et son homologue malien Dioncounda Traoré ont fustigé les atermoiements de la communauté internationale sur la crise malienne et réitéré la nécessité d’une intervention rapide pour libérer le nord Mali.

Lors d’une séance de travail, tenue dimanche à Niamey, les deux chefs d’Etat ont exhorté la communauté internationale, et tout particulièrement les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, à prendre toutes leurs responsabilités pour soutenir les efforts de la CEDEAO et de l’Union Africaine en vue de la restauration et de la préservation de l’unité ainsi que de l’intégrité territoriale du Mali.

Ils ont de même lancé un appel à l’endroit du Conseil de sécurité afin qu’il soutienne formellement la démarche de la CEDEAO pour la restauration rapide de l’intégrité territoriale, de l’unité, de la concorde et de la démocratie au Mali, par le déploiement effectif de la Mission Internationale pour le Mali (MISMA), indique un communiqué publié à l’issue de la séance de travail.

Evoquant le rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Mali, présenté le 28 novembre dernier au Conseil de sécurité, Issoufou et Dioncounda y ont noté un recul d’autant plus regrettable que les conditions d’existence des populations vivant sous le joug des groupes terroristes étrangers se sont, entre-temps, considérablement dégradées.

Appréciant les craintes exprimées par le secrétaire général dans son rapport au Conseil de sécurité quant aux risques liés à une intervention militaire, les deux chefs d’Etat considèrent non seulement que les risques éventuels liés à une opération ponctuelle encadrée et supervisée par la communauté internationale ont été cernés mais qu’ils ne sauraient, en aucune manière, constituer un obstacle à l’impératif de la libération des populations maliennes subissant depuis plus de huit mois, le martyre imposé par les terroristes et les trafiquants de drogues étrangers qui occupent leur territoire, ajoute le communiqué.

Issoufou et Dioncounda ont par ailleurs réaffirmé, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu au siège du palais de la présidence peu après la séance de travail, la convergence de leurs vues quant à l’analyse de la situation, notamment sur la nécessité d’une intervention rapide pour libérer le nord Mali.

"Il est évident que compte tenu de la situation qui prévaut dans le septentrion malien et au vu de la tragédie que vivent les populations dans cette zone, le peuple malien comprend difficilement qu’on puisse rejeter jusqu’au mois de septembre 2013, la résolution de cette crise », a déclaré le président malien, qui est arrivé samedi soir à Niamey pour une visite de 72 heures au Niger.

"Les populations du nord Mali qui souffrent des exactions des groupes terroristes et du crime organisé, ne peuvent pas attendre longtemps. Nous devons agir vite pour libérer le nord Mali », a souligné de son côté le président Issoufou Mahamadou.

Et d’ajouter que chaque jour qui passe renforce malheureusement les mouvements terroristes et le crime organisé, relevant que toute la sous-région est pleinement consciente que si les terroristes arrivent à s’enraciner au nord Mali, ils vont s’attaquer aux autres pays de la zone sahélo-saharienne et au-delà.

"Il est évident que ni le Mali, ni les amis et frères du Mali n’attendront septembre pour régler cette question", a renchéri le président malien qui a évoqué par la même occasion les conditions de dialogue avec certains groupes qui occupent le nord de son pays.

"Pour le MNLA, il faut qu’il renonce à toute revendication territoriale et respecte l’intégrité territoriale du Mali. Quant à Ansarddine, il faut qu’il abandonne la charia et respecte la laïcité de l’Etat », a-t-il dit, faisant remarquer que pour les autres groupes, c’est une question qui ne concerne pas seulement le Mali ou le Niger.

"Ces groupes sont installés dans une zone insuffisamment maîtrisée par nos Etats, mais ils sont là pour se projeter ensuite dans le monde. Ceux qui pensent que ça ne concerne que le Mali se trompent", a-t-il poursuivi.

Pour ce qui est de la situation au Nigeria, les deux Chefs d’Etat ont condamné avec vigueur la violence aveugle dont sont victimes les populations nigérianes et les attentats perpétrés contre les lieux de culte. Ils expriment leur solidarité avec le Gouvernement et le peuple nigérians.

S’agissant du développement économique et social de l’Afrique, les deux chefs d’Etat ont souligné la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud et inter africaine, afin de promouvoir le développement durable des pays de la région.

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