Le sommet des divisions à Alger !

C’est un catalogue de vœux pieux, une liste des espérances juste pour se donner une satisfaction institutionnelle. Des appels au compromis comme s’il en pleuvait. Une invocation de la méthode coué appliquée à la diplomatie..Tel est le fond et l’esprit du communiqué final du ce 31e sommet de la Ligue arabe à Alger qui s’est tenu dans une véritable atmosphère de défiance à l’égard du monde arabe.

C’est un véritable sentiment de gâchis et d’occasions ratées qui se dégage de ce sommet arabe d’Alger. La responsabilité incombe directement au pays organisateur, l’Algérie, dont le comportement a violé toutes les règles de la courtoisie diplomatique, ne parvenant pas à retenir sa pathologique obsession anti-marocaine.

Non contente d’avoir de manière ostentatoire boycotté le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita, d’avoir honteusement empêché  les médias marocains de couvrir le sommet, d’avoir voulu ouvertement trafiquer les cartes du monde arabe en y incrustant la fantomatique république sahraouie, l’Algérie a tout fait pour saboter, elle-m^mes, le sommet de la Ligue arabe.

Dans leur fébrilité, les autorités algériennes ont voulu contourner l’agenda politique de ce sommet pour le manipuler et le rendre homogène et compatible avec leurs lubies en total décalage avec la réalité.

Résultat: un niveau de représentation des pays arabes extrêmement bas. Les poids lourds de la scène arabe ont brillé par leur absence. Les chefs d’état de l’Arabie saoudite, des émirats arabes unies , du Koweït , de la Jordanie , de Oman , du Maroc .. pour ne citer sur ceux là  ont décliné l’invitation.

Cela porte en soi un indéniable message . Ce sommet d’Alger ne sera ni utile ni historique.  Et pour  cause L’insistance des autorités algériennes à le tenir un premier novembre, jour anniversaire de la révolution algérienne et du déclenchement de la guerre d’indépendance algérienne , semble être  l’unique raison morale pour laquelle la ligue arabe a maintenu son organisation.

D’ailleurs, aucun pays arabe ne s’attendait à ce que les crises que connaît le monde arabe puissent réaliser la moindre évolution. Ni l’insécurité alimentaire et hydrique dont souffre le monde arabe , ni ses multiples déchirements  comme la Libye, le Yémen , le Liban , l’Irak où la Syrie  n’ont une chance de connaître la moindre évolution. Le diagnostic serai posé mais les solutions seront hors d’atteinte.

Même le dossier palestinien dont le régime algérien a fait un symbole de son implication et de son investissement diplomatique, ressemble plus à un coup de force algérien sonnant et trébuchant qu’à une réalité politique palestinienne.

Autre faute politique révélatrice de cette mentalité de blocage et de paralysie proprement algérienne: une incitation a été encore au secrétariat général de l’ONU, Antonio Gutierrez et au président sénégalais Macky Sall qui président l’Union Africaine. Par contre le secrétaire général de l’Union Maghreb Arabe Taïeb Baccouche a été sciemment écarté de ce sommet arabe par la présidence algérienne.

De ce sommet algérien de la ligue arabe est apparue une réalité qui aura un impact incontestable dans les futures relations de l’Algérie avec son voisinage arabe. Il était de notoriété publique qu’Alger entretient une proximité stratégique avec le régime iranien honni par la communauté internationale.

Ce qui vient d’être révélé au grand jour c’est à quel point le régime algérien est prêt à sacrifier ses relations arabes pour complaire aux maîtres de l’Iran . l’Algérie comme la Syrie de Bachar  El Assad comme le Liban du Hezbollah comme l’Irak des brigades populaires, est devenu un pays agent d’influence en Afrique du Nord. Cette terrifiante réalité avec ses conséquences politiques et militaires est la seule à retenir de ce sommet . Le régime algérien  de Abdelamajeed Tebboune est  apparu au grand jour comme le relais de l’influence iranienne en Afrique du Nord .

La propagande algérienne fanfaronne d’avoir convaincu le président égyptien Abdelfatah Sissi . Mais qui peut croie un instant en la sincérité des embrassades entre les deux chefs d’état quand on sait qu’Alger a pris le partie de l’Éthiopie, pays non arabe , dans son mortel bras de fer sur les eaux du Nil .

Comme possédé par un réflexe pavlovien, le régime algérien s’est donné pour mission de bloquer,  minimiser  et alléger au maximum les condamnations, oh combien légitimes et justifiées, de la part des pays arabes à l’égard de l’Iran , puissance pyromane et semeuse de troubles au Proche Orient  et qui cherche à exporter son goût pour le chaos et la déstabilisations vers le Maghreb.

Le sommet d’Alger sera vite oublié au lendemain de sa tenue. Il ne sera pas célébré comme un sommet à haute valeur politique mais comme une rencontre administrative des pays membres de la ligue arabe en présentiel après la longue parenthèse imposée par la pandémie de la Covid 19 . Il aura été le sommet des occasions ratées à cause d’une arrogance algérienne qui se voit comme une grande puissance capable d’imposer son hégémonie à son voisinage arabe, alors que son ADN politique est un concentré d’animosité et de défiance  à l’égard de la majorité des pays arabes, à commencer par le voisin marocain.

 

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