Dans ce procès, qui se poursuivra durant douze autres audiences, en avril et mai, quatorze personnes sont prévenues, pour répondre de participation aux activités d’un groupe terroriste et diverses autres infractions. Elles sont soupçonnées d’avoir fourni une aide à des personnes impliquées dans les attentats à Paris, avant ou après ceux-ci.
Le jugement n’est pas attendu avant la fin de l’année judiciaire, selon les médias belges.
La chambre du conseil de Bruxelles a renvoyé en correctionnelle quatorze des vingt inculpés du dossier « Paris bis ». Douze des quatorze prévenus, dont deux sont présumés morts en Syrie, Sammy Djedou et Youssef Bazarouj, sont soupçonnés par le parquet fédéral de participation aux activités d’un groupe terroriste, l’un comme dirigeant, les autres comme membre.
Ils sont suspectés d’avoir, par un acte quelconque, même minime, participé aux attentats commis sur le sol français en novembre 2015. Entre autres, il est reproché à certains d’avoir véhiculé à l’aéroport des personnes qui se rendaient en Syrie, parmi lesquelles les futurs auteurs des attentats de novembre 2015. Il est reproché à d’autres d’avoir aidé ces auteurs à se cacher avant ou après les attentats.
Le 13 novembre 2015, trois commandos ont mené des attaques à divers endroits de la capitale française, tuant 130 personnes. Le 22 mars 2016, la cellule terroriste à l’origine de ces attentats a également frappé l’aéroport de Bruxelles-National à Zaventem et la station de métro Maelbeek à Bruxelles, provoquant la mort de 32 autres personnes.
Immédiatement après les attentats de Paris, une enquête judiciaire de grande ampleur a été lancée en France et en Belgique. Plusieurs suspects ont été identifiés et arrêtés. Les plus importants d’entre eux ont été remis aux autorités françaises et sont actuellement jugés à Paris. Les autres, complices présumés des auteurs des attentats de novembre 2015, seront jugés à Bruxelles, dans le cadre de ce procès appelé « Paris bis ».