Le journaliste Taoufik Ben Brik se dit le meilleur pour présider aux destinées de la Tunisie
Il rêve de devenir bientôt « le premier président de la Tunisie révolutionnaire ». Le journaliste et écrivain tunisien Taoufik Ben Brik, incarcéré six mois dans les geôles du régime de Ben Ali, s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle anticipée, prévue d’ici le mois de mars, après avoir déjà annoncé sa candidature à l’élection prévue en 2014.
Ben Brik a passé six mois en prison entre novembre 2009 et avril 2010 pour faits de violence. Une femme l’avait accusé d’agression, d’atteinte aux bonnes mœurs et de dégradation de biens. Ses partisans avaient évoqué une affaire montée de toutes pièces en raison de ses articles critiques du régime. Il est exilé en France depuis sa libération, en avril dernier, et collabore à plusieurs médias français.
Dans une chronique publiée lundi sur le site Internet Slate, M. Ben Brik dénonce la "révolution trahie" du peuple tunisien : "Il est vrai qu’on s’est débarrassé de Ben Ali, mais son legs est toujours resplendissant. On a coupé la tête, mais le canard court toujours, vif. Le système bâti minutieusement par le général des services de renseignement, Ben Ali, perdure à travers ses PPP. Pègre, Parti, Police."
Comme le peuple tunisien et d’autres opposants politiques, il réclame aujourd’hui le départ du gouvernement des membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti jadis tout puissant de l’ex-président.