Le Conseil de sécurité adopte une déclaration sur la Syrie

Le Conseil de sécurité adopte une déclaration sur la Syrie
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, mercredi, une déclaration condamnant la répression des autorités syriennes contre les manifestants, au terme de trois jours de négociations laborieuses, marquées par une divergence des positions des Etats membres de cet organe au sujet d’une réponse à la récente escalade de violence dans ce pays.

Dans ce texte, lu par le président du Conseil de sécurité pour le mois d’août, l’ambassadeur indien, Hardeep Singh Puri, l’organe onusien exprime son "inquiétudes suite à la détérioration de la situation en Syrie", ainsi que "ses profonds regrets suite à la mort de plusieurs centaines de personnes" en Syrie.

Il "condamne les nombreuses violations des droits de l’Homme et l’utilisation de la force contre les civils par les autorités syriennes" et "appelle à une cessation immédiate de toute forme de violence".

Cette déclaration, moins contraignante qu’une résolution, appelle aussi toutes les parties à "agir avec la plus grande retenue et à s’abstenir de représailles, y compris les attaques contre les institutions de l’Etat".

La déclaration appelle les autorités syriennes "à respecter pleinement les droits humains et à se conformer aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international".

"Les auteurs des actes de violence doivent être tenus pour responsables", précise le texte, qui prend note des "engagements annoncés par les autorités syriennes en matière de réforme" et regrette le manque de progrès enregistrés dans leur mise en oeuvre.

"Nous appelons le gouvernement syrien à mettre en oeuvre leurs engagements", précisent les Etats membres du Conseil, en réaffirmant leur engagement ferme en faveur de la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie.

Aux termes de ce texte, le Conseil de sécurité estime que "la seule solution à la crise actuelle en Syrie est d’engager un processus politique syrien inclusif dans le but de répondre efficacement aux aspirations et préoccupations légitimes de la population".

Le texte ne fait pas référence aux récents incidents survenus dans la ville de Hama, au centre de pays, ou aux nombre de personnes tuées depuis le début des manifestations pour réclamer plus de libertés en Syrie, mais il appelle les autorités syriennes à "améliorer la situation humanitaire dans les zones de crise en cessant d’utiliser la force dans les villes touchées afin de permettre l’accès rapide et sans entrave des agences humanitaires internationales".

La déclaration appelle également les autorités syriennes à coopérer avec le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et appelle le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à briefer le Conseil dans les sept jours sur la situation en Syrie.

Dans un commentaire sur les négociations engagées au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU pour parvenir à un consensus sur la Syrie, le président du Conseil a estimé que ce processus n’a pas été "facile" en raison de divergences au sujet du format de ce texte.

S’agissant du contenu, M. Singh Puri a fait remarquer que "le Conseil de sécurité a fait montre d’unité et a été unanime au sujet du message qu’il souhaitait envoyer".

"Cette position est apparente dans la condamnation des violations des droits de l’Homme et l’usage de la violence à l’égard des civils", a-t-il poursuivi.

Intervenant tour à tour pour exprimer les positions de leurs pays sur la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité, les représentants de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne et du Portugal ont souligné leur satisfaction quant à l’adoption de ce texte "sans ambiguïté" qui adresse "un message fort".

Les quatre diplomates ont ainsi estimé que la communauté internationale a condamné unanimement les exactions des autorités syriennes à l’encontre du peuple.

Le texte de la résolution, précise-t-on, a été adopté par une majorité de 14 pays, en raison de la décision du Liban de se désassocier de cette déclaration, qui "n’aiderait pas" à mettre fin à la crise.

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