Un couvre-feu nocturne a été décrété dans la deuxième ville du pays, où vivent dix millions d’habitants. Comme d’autres localités du Nord, Kano avait déjà été le théâtre de plusieurs attentats et de fusillades imputés à la secte et qui visent principalement les forces de sécurité.
Un porte-parole de Boko Haram a contacté la presse à Maiduguri, fief du mouvement, pour revendiquer les attentats de vendredi. Une lettre rédigée en haoussa qui semble signée de la secte a en outre été découverte sur les lieux. Selon son auteur, les attentats de Kano ont été commis en représailles à l’arrestation et à la mort de plusieurs membres de la secte.
Dans un communiqué, la police dit "faire le maximum pour reprendre le contrôle de la situation" et sollicite l’aide des Nigérians pour identifier et localiser les responsables.
"Nous avons retrouvé pour le moment neuf corps mais nous savons qu’il y a d’autres victimes. La plupart sont des policiers tués par les explosions ou par balles", a dit à Reuters un responsable des forces de sécurité.
Huit objectifs, dont trois commissariats, le QG de la police, celui des services de renseignement et des locaux des services de l’immigration, ont été visés.
Le président de l’Union africaine, Jean Ping, a condamné samedi ces "attaques terroristes"
La secte Boko Haram a également revendiqué l’attentat qui a fait 37 morts et 57 blessés le 25 décembre dans l’église catholique Sainte-Thérèse de Madala, à une quarantaine de kilomètres d’Abuja, la capitale.
Arrêté mardi, le principal suspect s’est évadé moins de 24 heures plus tard et la police a promis 50 millions de nairas (309.000 dollars) pour son arrestation.