La France « particulièrement sensible » au message de paix et de tolérance du Roi Mohammed VI

La France salue le discours du Roi Mohammed VI à l’occasion de la Révolution du Roi et du Peuple ainsi que son message de paix et de tolérance. « La France y est particulièrement sensible », a déclaré lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal.

"Le Roi Mohammed VI a condamné comme une "folie impardonnable" l’assassinat du père Hamel le 26 juillet, qui a révulsé le monde entier. La France y est particulièrement sensible", a-t-il dit.

La France "salue l’engagement résolu du Maroc contre le fanatisme sous toutes ses formes et renouvelle sa volonté de travailler ensemble, dans le cadre de son partenariat d’exception, pour prévenir et lutter contre la radicalisation et le terrorisme", a ajoute M. Nadal.

Le Roi Mohammed VI avait appelé samedi à "un front commun pour contrecarrer le fanatisme" des jihadistes et exhorté les Marocains de la diaspora à se faire les "défenseurs" d’un islam tolérant.

"Face à la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion, tous, musulmans, chrétiens et juifs, doivent dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes les formes", avait plaidé le souverain.

S’exprimant dans un discours à la Nation, il a "invité" les cinq millions de Marocains vivant en Europe et dans le reste du monde "à rester attachés aux valeurs de leur religion et à leurs traditions séculaires face à ce phénomène qui leur est étranger".

Le Roi a "exhorté" les MRE "à préserver la bonne réputation qui fait leur notoriété, à s’armer de patience face à cette conjoncture difficile, à s’unir et à être toujours en première ligne parmi les défenseurs de la paix, de la concorde et du vivre-ensemble dans leurs pays de résidence respectifs".

"(…) Nous condamnons vigoureusement le meurtre d’innocents", et le meurtre d’un prêtre "dans l’enceinte d’une église est une folie impardonnable", a souligné le roi, en référence à l’assassinat d’un prêtre le 26 juillet dans le nord-ouest de la France, égorgé par deux jihadistes alors qu’il célébrait la messe matinale.

Pour le souverain, "Les terroristes qui agissent au nom de l’Islam ne sont pas des musulmans et n’ont de lien avec l’Islam que les alibis dont ils se prévalent pour justifier leurs crimes et leurs insanités. Ce sont des individss égarés condamnés à l’enfer pour toujours."

"L’ignorance les incite à croire que leurs agissements relèvent du Jihad. Mais depuis quand le Jihad revient-il à tuer des innocents ? Le Très-Haut a dit : «Ne soyez pas transgresseurs ; Dieu n’aime pas les transgresseurs (…) Dans l’Islam, le Jihad est soumis à des conditions rigoureuses, entre autres qu’il n’est envisageable que par nécessité d’autodéfense, et non pour commettre un meurtre ou une agression, car attenter à la vie au nom du Jihad est un acte illicite", avait-il souligné.

"Par ailleurs, a déploré le Roi, ils instrumentalisent certains jeunes musulmans, plus particulièrement en Europe, et exploitent leur méconnaissance de la langue arabe et de l’Islam véridique pour relayer leurs messages erronés et leurs promesses dévoyées".

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