"J’encourage tous les Etats qui n’ont pas encore ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires de le faire au plus vite. Il est temps que ce traité entre en vigueur", a-t-elle souligné, lors d’une réunion spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU (AG)sur la question des essais nucléaires.
Pour Mme Migrio, la ratification de ce traité "donnerait un nouvel élan à l’opposition mondiale contre les armes nucléaires", d’où la nécessité de son entrée en vigueur dans les plus brefs délais.
Jusqu’à présent, 182 pays ont signé le Traité et 154 l’ont ratifié, mais l’entrée en vigueur de cet instrument juridiquement contraignant est suspendue à la ratification de neuf pays: les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël, l’Egypte, la Corée du nord, l’Iran et l’Indonésie, précise-ton.
"Les moratoires volontaires de la part des nations qui disposent d’armes nucléaires sont positifs, mais ne constituent en aucun cas une alternative à la prohibition légale",a-t-elle précisé.
De son côté, le Président de l’AG, Joseph Deiss, a rappelé que les armes nucléaires étaient utilisées comme moyen de dissuasion sous la guerre froide et que les essais servaient à développer les technologies et étaient une démonstration de force.
"Les essais nucléaires, et en définitive, les armes nucléaires représentent une menace pour les populations civiles. Cela ne peut être nié", a-t-il dit, en évoquant les conséquences dramatiques des essais nucléaires sont, selon lui, "en contradiction avec les principes des Nations Unies".
La réunion de l’Assemblée générale de l’ONU intervient à quelques semaines de l’ouverture d’une réunion de haut-niveau sur la question du nucléaire civil. Cette réunion, qui se tiendra, le 22 septembre prochain à New York, à la demande du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sera consacrée au renforcement de la coopération internationale en matière de sécurité et de sûreté nucléaires, précise-t-on.