L’Egypte opposée à toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amr a exprimé, mercredi, le rejet de son pays à toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures, suite aux déclarations de certains responsables occidentaux concernant les derniers heurts, éclatés au Caire.

"L’Egypte n’acceptera aucune ingérence dans ses affaires internes", a affirmé le chef de la diplomatie égyptienne dans une déclaration à la presse.

Le responsable a demandé "des clarifications au sujet de déclarations de la part de responsables étrangers à propos des affaires internes de l’Egypte".

Malgré les excuses présentées par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la chute en février du président Hosni Moubarak, pour les "atteintes" aux femmes lors des heurts avec des manifestants au Caire qui ont fait 14 morts et des centaines de blessés depuis vendredi dernier, ces événements ont suscité l’indignation et l’inquiétude de la Communauté internationale.

A Washington, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’est déclarée "choquée" par ces événements.

"Voila maintenant que des femmes sont attaquées, déshabillées, battues dans les rues. Cette dégradation systématique des femmes égyptiennes déshonore la révolution, l’Etat et son uniforme, et n’est pas digne d’un grand peuple", a ajouté Mme Clinton lors d’un discours à l’université Georgetown.

Quant à lui, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon a déploré l’usage "excessif" de la violence par les forces de sécurité égyptiennes à l’encontre des manifestants. M. Ban a également souligné "l’importance d’un climat apaisé pour soutenir le processus électoral en Egypte dans le cadre de sa transition vers la démocratie et l’instauration rapide d’un ordre civil".

Pour sa part, le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, a condamné "la répression brutale" des manifestations.

Mme Pillay évoqué, dans un communiqué, "des images de manifestants, dont des femmes, brutalement frappés et agressés, longtemps après qu’ils n’aient plus montré de résistance, sont profondément choquantes". "La violence impitoyable avec laquelle des femmes manifestant pacifiquement ont été frappées est particulièrement choquante et ne peut rester impunie", a-t-elle souligné.

La France a, pour la deuxième fois en cinq jours, dénoncé "l’usage disproportionné" de la force contre les manifestants, et décidé d’envoyer sur place son ambassadeur chargé des droits de l’Homme, François Zimeray. Selon le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, les incidents relevés "doivent faire l’objet d’un enquête et les responsables doivent être traduits en justice".

L’Union européenne a, de son côté, insisté sur le droit des Egyptiens à manifester pacifiquement et condamné l’usage de la force de la part des autorités depuis le début des heurts au Caire.

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