L’Assemblée nationale française adopte le budget 2015
L’Assemblée nationale a adopté mardi l’ensemble du projet de budget 2015, avec tout de même une majorité étroite.
"Sans vote bloqué, nous avons su rassembler autour d’un budget empreint de justice fiscale, avec plus de 3 milliards d’euros redistribués en pouvoir d’achat aux foyers les plus modestes, qui s’ajouteront aux efforts importants en faveur de l’emploi et de la compétitivité", a déclaré après le vote le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert. "Personne n’a fait de guérilla parlementaire, ni la droite, ni les frondeurs", a-t-il ajouté dans les couloirs de l’Assemblée.
Ni rigueur, ni relance. Voilà comment pourrait se résumer le budget 2015, présenté le 1er octobre par le gouvernement. D’un côté, il prévoit un tour de vis conséquent : 21 milliards d’économies pour l’an prochain, 50 milliards sur trois ans. Certaines charges vont augmenter, comme la taxe sur le gazole (+ 2 centimes par litre) ou la redevance TV (+ 3 euros). Mais d’un autre côté, des cadeaux sont faits aux ménages et aux entreprises : 3,2 milliards de baisses d’impôts (avec notamment la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu) baisses de la C3S, taxe pesant sur les entreprises, élargissement du CICE… "Si on est trop dur, on plombe la reprise. Et si on ne fait pas assez, on est laxiste. 21 milliards, c’est le bon calibrage. C’est un budget sérieux", avait résumé le ministre des Finances, Michel Sapin, mercredi au micro d’Europe 1.