Koweït: démission d’un ministre accusé d’avoir financé des jihadistes

Le ministre koweïtien de la Justice et des Affaires islamiques, soupçonné par les Etats-Unis d’avoir financé un groupe jihadiste, a présenté sa démission, rapporte vendredi le quotidien Al-Rai.

Nayef al-Ajmi a indiqué au journal que cette démission serait examinée en Conseil des ministres dimanche.

Il a expliqué au journal avoir demandé, "dès avant les accusations américaines, de quitter son poste en raison de problèmes de santé".

Selon le quotidien, M. Ajmi s’était rendu à Londres le mois dernier pour des examens médicaux.

Le gouvernement koweïtien avait récusé lundi les accusations américaines contre M. Ajmi et lui avait renouvelé sa confiance.

"Le gouvernement a pris note avec mécontentement des accusations d’un responsable américain portant préjudice au ministre de la Justice et des Affaires islamiques", avait indiqué le cabinet koweïtien dans un communiqué.

Le communiqué faisait référence à des déclarations faites il y a près d’un mois par David Cohen, sous-secrétaire au Trésor chargé des affaires liées au terrorisme et au renseignement financier, affirmant que le choix de M. Ajmi pour le poste ministériel était "un pas dans la mauvaise direction".

"Ajmi a un passé de promoteur du jihad en Syrie (…) Son portrait a orné des posters de collecte de fonds d’un important financier du Front al-Nosra", formé de jihadistes liés à Al-Qaïda, a déclaré M. Cohen dans une conférence publique.

Des extraits de ses déclarations ont été publiés par les médias du Koweït, un proche allié des Etats-Unis.

Le gouvernement koweïtien avait indiqué que M. Ajmi s’était expliqué devant le cabinet et nié catégoriquement les accusations portées contre lui.

Ancien vice-doyen de la faculté des sciences islamiques de l’Université de Koweït, M. Ajmi avait été nommé ministre en janvier dernier.

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