La quatrième édition du Festival Lumière de Lyon a récompensé le réalisateur pour "l’ensemble de son oeuvre".
Se disant "bouleversé", Ken Loach, âgé de 76 ans, a rappelé que "les matches ne se gagn(ai)ent jamais seuls, mais toujours collectivement". Il a évoqué son "respect" pour la vitalité du cinéma français, et rendu homage au "système" qui lui permet de vivre, grâce à une fiscalité adéquate, qui risque aujourd’hui d’être remise en cause par la Commission européenne.
Le cinéaste anglais a également estimé que "le cinéma ne peut pas changer les choses. Non, et en fait, c’est mieux comme ça. Parce que si le cinéma transformait le monde, on serait tous des Américains avec des flingues dans la poche", a-t-il ajouté.
Mais "on peut apporter nos voix, nous les cinéastes, et aider ceux qui sont soumis à la censure, comme en Chine, ou comme c’est le cas pour l’Iranien Jafar Panahi", a-t-il également affirmé.
Comme il en a l’habitude, Ken Loach a également critiqué Israël, sans citer le nom de l’Etat hébreu. Selon lui, "il y a des années, en appelant au boycott de l’Afrique du sud, on a aidé les Noirs sud-Africains. C’est ce qu’on doit exprimer aujourd’hui au sujet de la Palestine".
Ken Loach avait reçu la palme d’or à Cannes en 2006 pour "Le vent se lève". Cette année, son dernier film, la comédie "La part des anges", a été récompensé par le Prix du jury.