Liban : manifestation contre la Syrie aux funérailles du chef de la police

Liban : manifestation contre la Syrie aux funérailles du chef de la police
L’opposition libanaise veut transformer les funérailles dimanche du chef de la police, assassiné vendredi, en une manifestation géante contre Damas, comme celle ayant suivi l’assasinat de Rafic Hariri et ayant abouti au départ des troupes syriennes du Liban en 2005.

Des milliers de personnes sont attendues vers 13H00 GMT, à la mosquée Al-Amine.

Sur la place des Martyrs, au centre de Beyrouth, ont été placardées des affiches géantes du général Wissam al-Hassan, chef des services de renseignements de la police libanaise, avec ces mots: "le martyr de la justice et de la vérité".

Trois personnes, dont le général et son chauffeur, ont été tuées et 126 blessées dans un attentat commis vendredi à Beyrouth avec une voiture piégée remplie d’exposifs à Beyrouth, selon un bilan définitif. Parmi les blessés figurent des gens amputés.

"Nous allons dire adieu à Wissam al-Hassan mais nous voulons poursuivre ce que nous avons entamé en 2005. A cette époque, les Syriens sont sortis du Liban. Aujourd’hui nous voulons les empêcher définitivement de revenir", a affirmé à l’AFP Ahmad Fatfat, député du bloc de l’ancien Premier ministre Saad Hariri.

Il a accusé le gouvernement actuel et notamment le mouvement chiite Hezbollah de vouloir "le retour au Liban du (président syrien) Bachar al-Assad".

Une cérémonie militaire en hommage au général doit avoir lieu au quartier général des Forces de sécurité intérieure (FSI, police). La dépouille sera ensuite transportée vers le centre-ville où auront lieu des funérailles populaires.

Le général sera inhumé dans le mausolée de Rafic Hariri, qui fut son mentor, à la demande de son fils, Saad Hariri.

L’attentat de vendredi a été attribué par l’opposition libanaise et les experts au régime syrien du président Bachar al-Assad, confronté depuis 19 mois à une révolte qu’il tente d’écraser à tout prix malgré les tentatives du médiateur Lakhdar Brahimi, en visite à Damas, d’obtenir une trêve.

La colère restait vive dimanche dans les régions à majorité sunnite. A Tripoli (nord), deux personnes ont été blessées, après cinq samedi. Vendredi, un cheikh avait été tué dans des échanges de tirs.

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