Jihad en Syrie: trois personnes présentées à des juges en France

Trois personnes vont être présentées à des juges parisiens après l’arrestation samedi à Nice (sud de la France) d’un Français d’origine tchétchène, soupçonné de recruter pour le jihad en Syrie, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le ministère de l’Intérieur avait annoncé dimanche que cet homme, âgé de 22 ans, était notamment soupçonné d’avoir payé en liquide le billet d’avion d’une fille de 16 ans interceptée la veille à l’aéroport de Nice alors qu’elle s’apprêtait à prendre un vol pour la Turquie, avec le projet de se rendre en Syrie.

L’homme avait été placé en garde à vue samedi, de même que la jeune fille le lendemain. Lundi matin, les policiers ont interpellé une troisième personne, le frère du recruteur présumé.

Tous trois doivent être présentés à des juges antiterroristes saisis depuis février 2014 d’une enquête sur une filière niçoise de recrutement et d’envoi vers la Syrie de candidats présumés au jihad, dans le cadre de laquelle plusieurs arrestations ont déjà été effectuées.

Les trois pourraient être mis en examen par les magistrats pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Le parquet de Paris a requis le placement en détention des deux frères et un contrôle judiciaire pour la jeune fille de 16 ans.

La Police aux frontières avait été alertée par la compagnie aérienne Turkish Airlines de l’achat d’un billet d’avion à Nice par la jeune fille, escortée par une femme voilée. Les policiers n’avaient pas été convaincus par les déclarations de l’adolescente, qui disait vouloir rendre visite à Istanbul à sa grand-mère.

Contacté par les enquêteurs, le père de la jeune fille avait dit ignorer les intentions de sa fille et précisé ne pas avoir de famille en Turquie.

Les autorités françaises s’inquiètent du phénomène des départs vers la Syrie et, lors du retour en Europe, de risques d’attentats de la part des candidats au jihad les plus radicalisés.

Plus de 900 personnes seraient concernées, un chiffre englobant ceux qui sont déjà partis sur le théâtre des opérations, ceux en transit et ceux dont les services de renseignement ont la conviction qu’ils projettent d’y aller.

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