Il faudra une « nouvelle relation transatlantique » UE/USA (Le Drian)

Les Etats-Unis et l’Union européenne vont devoir bâtir une « nouvelle relation transatlantique » à l’issue de l’élection présidentielle américaine, quel qu’en soit le résultat, a estimé jeudi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

« Il nous faudra reconstruire désormais une nouvelle relation transatlantique, qui soit un nouveau partenariat », a-t-il estimé sur Europe 1, tout en refusant de prendre position entre Joe Biden et Donald Trump. « Le choix d’un président revient aux Américains. Il faudra ensuite que nous travaillions avec la personnalité élue et avec le nouveau gouvernement américain, quoi qu’il arrive ».

Le candidat démocrate Joe Biden s’est rapproché mercredi soir encore un peu plus de la Maison Blanche après des victoires précieuses dans deux Etats-clés face à Donald Trump, qui s’est engagé de son côté dans une véritable guérilla judiciaire.

« On ne reviendra pas au statu quo ante, à un espèce de bon vieux temps de la relation transatlantique », a prévenu Jean-Yves le Drian. « Ce qui a bougé, c’est le fait que l’Europe a affirmé sa souveraineté depuis quatre ans. Dans le domaine sécuritaire, dans le domaine de la défense, dans le domaine de son autonomie stratégique », a fait valoir Jean-Yves Le Drian.

« L’Europe s’est dotée d’un fonds européen de défense, d’une relation de défense beaucoup plus forte. Depuis quatre ans, l’Europe a affirmé sa volonté de faire en sorte qu’elle ait sur son propre territoire des champions économiques. Elle a manifesté sa volonté d’avoir une régulation numérique qui lui permette d’avoir de l’autonomie. Depuis quatre ans, l’Europe est sortie de sa naïveté, et commence à s’affirmer comme puissance », a-t-il encore martelé.

La France promeut depuis plusieurs années auprès de ses partenaires européens l’autonomisation stratégique que l’Europe sur les questions de Défense, se heurtant parfois aux réticences de certains pays très attachés au parapluie américain sur l’Europe.

Sans s’attarder sur les relations, parfois houleuses, avec Donald Trump, le chef de la diplomatie française a salué « une longue histoire, des valeurs communes, des victoires communes, des combats communs » entre l’Europe et les Etats-Unis.

« Il faut les poursuivre, même si nous avons eu depuis quatre ans des divergences majeures. Ça n’empêche que dans la lute contre le terrorisme nous sommes ensemble, sur l’Etat de droit nous sommes ensemble », a-t-il encore déclaré.

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