Gérard Depardieu s’explique sur son départ pour la Belgique

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"La France est triste, les gens en ont marre": Gérard Depardieu s’est expliqué samedi pour la première fois sur son départ pour la Belgique à l’antenne de Notélé, réfutant les raisons fiscales mais décochant quelques flèches en direction des responsables de la gauche au pouvoir en France.

"C’est surtout le manque d’énergie. La France est triste et je pense que les Français en ont marre. Le manque de conviction… J’ai l’impression que ces gens (le gouvernement) ne savent pas faire leur métier. Lui (François Hollande), c’est la première fois, il n’a jamais eu de portefeuille de ministre. Il a eu la Corrèze, qui est en déficit…", déclare le comédien français, interrogé sur la télévision régionale Notélé.

L’acteur, qui porte sur son blouson un aigle à deux têtes, symbole de la Russie, répond aux questions de manière décontractée durant une douzaine de minutes depuis la cuisine de l’ancienne douane de Néchin, petit village proche de la frontière française, où il s’est domicilié l’an dernier. On devine derrière lui un jambon sec en train de sécher et une baguette de pain encore emballée. Il affirme revenir de quelques courses dans le village.

Le comédien évoque aussi d’autres raisons qui l’ont poussé à quitter la France, citant en premier lieu la proximité de l’aéroport de Roissy (distant de 200 kilomètres), ses amis dans le village ou encore les qualités de la boucherie et des bistrots locaux. Il assure que "ce n’est pas tout à fait vrai" qu’il a quitté la France "pour des raisons fiscales", car il paie "50% d’impôts" en Belgique. Mais il juge "un peu exagérée" la politique fiscale du gouvernement de gauche de François Hollande.

"Je suis Français, j’aime les Français, mais j’ai un peu de peine pour eux car ils sont dans une situation délicate", affirme l’acteur, en répétant: "ce n’est pas pour des raisons fiscales". "Un Premier ministre ou n’importe qui doit donner l’exemple", poursuit Depardieu, revenant sur le terme de "minable" employé à son égard par Jean-Marc Ayrault au plus fort de la polémique sur son "exil fiscal" fin 2012. "C’est comme la ministre de la Culture", Aurélie Filippetti, qui s’était déclarée "tout-à-fait scandalisée" par l’attitude de Gérard Depardieu. "On n’a pas à critiquer quelqu’un qui paie plus de 87% d’impôt", dit l’acteur.

Gérard Depardieu évoque aussi ses projets cinématographiques -aux Etats-Unis ou en Russie-, confirme qu’il "a acheté une maison" en Belgique, qu’il revend celle qui lui appartient à Paris et qu’il espère pouvoir ouvrir un restaurant dans la région de Néchin, tout en répétant qu’il n’est pas venu en Belgique "pour faire de l’argent" et qu’il n’est "pas un arriviste".

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