"Sa demande de comparution par vidéoconférence a été refusée. Il doit se présenter mardi devant l’Audience provinciale, dans le nord de Madrid, à partir de 09H00 GMT", précisent les médias, citant une source judiciaire. La star du football mondial sera condamnée à une peine de prison de deux ans, qu’il n’aura pas à purger, et au paiement d’une amende de 18,8 millions d’euros, après avoir été reconnu coupable de quatre chefs d’accusations, dont ceux d’évasion et de fraude fiscales.
En Espagne, les peines allant jusqu’à deux ans de prison liées à l’évasion fiscale ne sont généralement pas appliquées aux personnes sans antécédents judiciaires. Cette condamnation est le fruit d’un accord passé entre les avocats du joueur et le fisc espagnol. S’il n’avait pas été conclu, Ronaldo aurait pu être condamné à une amende pouvant aller jusqu’à 28 millions d’euros, et à une peine de trois ans et demi de prison qu’il aurait dû purger, selon le syndicat des experts du ministère des Finances, Gestha.
Cet accord a permis de clore la procédure judiciaire ouverte contre la star portugaise, pour avoir caché des retombées de droits à l’image au trésor public espagnol entre 2011 et 2014 alors qu’il évoluait au Real Madrid (2009-18). La justice espagnole avait révélé qu’il a également déclaré 11,5 millions d’euros de revenus sur la même période alors que ses salaires réels s’élevaient à 43 millions d’euros.
L’attaquant de la Juventus Turin, qu’il a rejoint l’été dernier contre 100 millions d’euros, était aussi accusé d’avoir utilisé un montage de sociétés basées à l’étranger, aux îles Vierges britanniques et en Irlande, où les taux d’imposition sont très bas, pour éviter de payer ses impôts en Espagne.