La France devrait rendre obligatoire le port du masque de protection dans tous les lieux publics clos pour enrayer l’épidémie provoquée par le nouveau coronavirus qui donne des signes de redémarrage, a souhaité mardi Emmanuel Macron.
« Je souhaite qu’on rende obligatoire le masque dans tous les lieux publics clos », a-t-il déclaré dans un rare entretien télévisé à l’occasion d’une fête nationale au format réduit, évoquant la date du 1er août pour la mise en oeuvre de cette mesure.
« Nous avons des signes » selon lesquels la contagion « repart quand même un peu » en France, a mis en garde le président français à propos du Covid-19 qui a déjà tué plus de 30.000 personnes dans ce pays et à un moment où les autorités sanitaires mettent en garde contre le relâchement des précautions dans le port du masque ou les gestes barrières.
« On le fait dans les transports, ça marche très bien, mais c’est un peu erratique dans les lieux publics clos (…) ça veut dire qu’il faut que les choses s’organisent », a expliqué M. Macron.
« Nous devons prévenir et nous préparer » à un redémarrage de l’épidémie, a souligné le président. « Nous serons prêts », a-t-il assuré, ajoutant: « nous avons à la fois les stocks et les approvisionnements qui sont sécurisés « .
Interrogé sur le fait de savoir si la France recevrait en priorité un éventuel vaccin s’il était découvert par le groupe pharmaceutique français Sanofi – proche d’un accord avec l’Union européenne pour lui fournir 300 millions de doses -, il a assuré que son pays serait servi « parmi les premiers », mais a refusé d’exiger une priorité absolue, jugeant « absurde » un éventuel « nationalisme sanitaire ».
Concernant le plan de relance de l’économie française, il représentera « au moins 100 milliards d’euros », en plus des 460 milliards déjà engagés en mesures sectorielles et de soutien à l’économie depuis le début de l’épidémie, a annoncé mardi M. Macron.
Dans la matinée, Emmanuel Macron avait présidé une cérémonie de fête nationale au format réduit, honorant la mobilisation des armées et du monde soignant contre le Covid-19. Pour la première fois depuis 1945, les autorités avaient annulé le traditionnel défilé militaire le long des Champs-Elysées pour commémorer la prise de la Bastille qui a marqué, le 14 juillet 1789, le déclenchement de la Révolution française.
Quatre pays européens – Allemagne, Suisse, Autriche, Luxembourg – étaient symboliquement représentés, pour les remercier d’avoir pris en charge dans leurs hôpitaux 161 patients français.
Le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, était également présent place de la Concorde.