France : les autorités démentent avoir eu vent d’un projet d’attentat de Nemmouche

Les autorités françaises ont opposé lundi de fermes démentis aux informations faisant état d’un projet d’attentat à Paris par Mehdi Nemmouche, le tueur présumé du Musée juif de Bruxelles et geôlier d’otages en Syrie.

"Les services du ministère de l’Intérieur n’ont jamais eu connaissance d’un tel projet", a affirmé le ministre Bernard Cazeneuve. "Les affirmations du quotidien Libération sont de fausses informations, tels sont les faits", a-t-il asséné.

Avant lui, le parquet de Paris avait déjà démenti les informations du quotidien, affirmant qu’aucun acte d’enquête ne faisait état d’un projet d’attentat en France de Mehdi Nemmouche.

Dans son édition de lundi, Libération a écrit que le jihadiste français, arrêté fin mai en France et actuellement détenu en Belgique, prévoyait de commettre un attentat à Paris à l’occasion des cérémonies célébrant la fête nationale le 14 juillet, disant s’appuyer sur "plusieurs sources" ayant eu accès aux procès-verbaux d’audition des quatre journalistes qui ont été confrontés à Mehdi Nemmouche entre juillet et décembre 2013 alors qu’ils étaient otages en Syrie.

Sur son site internet, le quotidien a maintenu lundi "ses informations sur la teneur des affirmations ou vantardises du geôlier Mehdi Nemmouche". Le journal assure que cette information aurait été divulguée par un ex-otage "lors d’un débriefing par les services de renseignements".

Souhaitant "poser fermement quelques principes simples, clairs et républicains", Bernard Cazeneuve a rappelé que la liberté de la presse "ne peut souffrir d’aucune remise en cause". Mais "lutter contre le terrorisme, c’est lutter contre la barbarie mais c’est aussi lutter contre la peur", a-t-il estimé.

Aussi, selon lui, "diffuser de fausses informations, en faire des titres et des manchettes qui donnent corps à cette peur, c’est une manière de tomber dans le piège que les terroristes nous tendent". Le ministre appelle donc "chacun à la responsabilité dans le contexte particulier et grave du risque terroriste".

Car avec la "présence de ressortissants européens et français dans les rangs des terroristes en Syrie et en Irak", la menace est "forte", a-t-il insisté.

Medhi Nemmouche a été interpellé à Marseille (sud de la France) le 30 mai avant d’être extradé fin juillet en Belgique où il a été inculpé et incarcéré pour le quadruple assassinat commis au Musée Juif de Bruxelles le 24 mai.

D’après des anciens otages français de l’Etat islamique en Syrie, Mehdi Nemmouche a été l’un de leurs geôliers.

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