Foot: Paris réussit un triplé national en gagnant la Coupe de France, mais perd Mbappé, blessé

Le Paris SG a validé son triplé en remportant vendredi la Coupe de France contre Saint-Etienne (1-0) grâce à Neymar, mais la blessure de son prodige Kylian Mbappé laisse courir une inquiétude sur la suite de son programme, et la Ligue des champions qu’il convoite

Une soirée déroutante et, au bout, un titre au goût mitigé: le PSG n’a pas réussi le redémarrage espéré pour la reprise de la compétition en France, après plus de quatre mois d’interruption en raison du coronavirus, dans un Stade de France quasi vide.

La remplacement de Kylian Mbappé (31e), touché à la cheville droite par le tacle dangereux de Loïc Perrin, a rappelé les moments les moins glorieux de son histoire récente, et les nombreuses indisponibilités qui pourrissent ses grands rendez-vous.

Après Neymar, forfait en 2018 et 2019 pour les huitièmes de finale retour de la C1, le club de la capitale s’apprête à revivre de nouveaux jours d’incertitudes avec « Kyky », avant d’affronter en quarts l’Atalanta Bergame, le 12 août à Lisbonne.

Ce n’est pas l’expulsion du capitaine stéphanois, après l’aide du VAR, qui a apaisé la colère des Parisiens, pris dans un début de bagarre générale avec leurs adversaires.

Quelques minutes plus tôt (20e), l’entraîneur Thomas Tuchel avait remplacé son latéral droit Thilo Kehrer, blessé lui aussi, qui évolue à un poste où il manque de solutions de rechange.

 Neymar décisif

Pour le football français, qui attendait ce rendez-vous depuis mars, il restera l’image d’une première demi-heure de jeu ultra agressive, pas à son avantage, et celle des gradins de l’enceinte dyonisienne, vides à 95% en raison de la jauge gouvernementale. Près de 2.500 spectateurs ont pris place sans combler l’impression de vide amplifiée par les deux virages fermés.

Mais Neymar a le pouvoir de monter le volume, et de rendre les supporters assez enthousiastes pour cacher le bruit de l’autoroute voisine. Le Brésilien a transformé l’une des rares occasions parisiennes de la première période, en reprenant avec malice la frappe de Kylian Mbappé détournée par Jessy Moulin (14e).

Le « Ney » avait quitté le Stade de France sur une gifle adressée à un spectateur lors de la finale de l’édition 2019 perdue contre Rennes. Son retour en fanfare suit la courbe ascendante de son bien-être dans la capitale, lui qui souhaite briller en C1 en août.

Autre cadre au rendez-vous, le gardien Keylor Navas, décisif devant Denis Bouanga (16e, 21e) et Wahbi Khazri (86e), puis bien aidé par son poteau sur une frappe de l’intenable attaquant gabonais (5e).

En constatant l’efficacité de Neymar et Navas, Tuchel a vu que son PSG post-interruption ressemblait beaucoup à celui d’avant. Mais la fragilité affichée à certains moments a également dû lui évoquer quelques anciens souvenirs.

Le PSG a beaucoup souffert en début de rencontre face aux agressifs Stéphanois. Il a failli payer cher son incapacité à se mettre à l’abri, lors de dernières minutes tendues face à des Ligériens qui ont eu les occasions pour égaliser (60e, 66e, 90e).

Le spectre de Rennes, qui est revenu de 0-2 pour s’imposer aux tirs au but, a longtemps flotté au-dessus des rares supporters parisiens présents, bien moins vocaux que ceux des Verts.

 Perrin, la tête basse

Avant Lyon, en finale de la Coupe de la Ligue vendredi prochain, puis Bergame, Paris devra gagner en volume. La dernière demi-heure a démontré les limites physiques d’une équipe qui a débuté sa préparation le 22 juin et dont les titulaires n’avaient jamais joué plus d’une heure jusque-là.

Mais avec cette Coupe de France, la cinquième depuis 2015 et la 13e en tout, l’essentiel est préservé. Paris réussit le triplé, avec la Ligue 1 et le Trophée des champions, qui colle à ses énormes ambitions.

Saint-Etienne, qui rêvait de ce titre qui lui échappe depuis 1977, a joué son va-tout, mais le carton rouge de son capitaine Perrin, sorti la tête basse pour sa probable der’ avant la retraite, lui laisse forcément un goût amer.

Décidément, cela a été une soirée déroutante pour tout le monde. De la présentation des joueurs au président de la République Emmanuel Macron, sans la poignée de main habituelle pour respecter la distanciation sociale et une forte musique pour cacher le silence. Au trophée soulevé sur la pelouse par le capitaine Thiago Silva. Le football a repris en France.

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