Etudiant démembré à Paris: le meurtrier présumé arrêté en Tunisie

Le meurtrier présumé d’un étudiant tunisien, Afif Chebil, dont le cadavre a été retrouvé découpé dans des sacs poubelle à Villepinte, près de Paris, a été arrêté en Tunisie après avoir tenté de se suicider, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

L’homme, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, a été "placé sous garde policière à l’hôpital", a précisé une source judiciaire à l’AFP. Le corps démembré de sa victime présumée, Atif Chebil, étudiant tunisien âgé de 19 ans, avait été découvert le 2 septembre.

D’après une source proche de l’enquête, il pourrait avoir agi sur fond de différend financier ou bien de drame passionnel.

Une source proche de la famille de la victime affirme que le meurtrier présumé est originaire de la même ville que sa victime, M’saken, dans l’est de la Tunisie, et habitait en France. Les proches d’Afif auraient désigné quelques jours après les faits ce suspect aux enquêteurs, selon cette source.

Un mandat d’arrêt international avait été lancé jeudi matin contre le meurtrier présumé.

Celui-ci a eu le temps de rentrer en Tunisie et a finalement "été arrêté sur la côte" après avoir tenté de se suicider "en sautant d’une falaise", a affirmé cette source.

"Nous souhaitons qu’il soit jugé en Tunisie", a déclaré à l’AFP l’oncle de la victime, Fakher Youssef. Sa dépouille mortelle a été rapatriée jeudi, par avion, et devrait être inhumée vendredi à M’saken.

Le corps d’Atif Chebil avait été découvert par des passants le 2 septembre dans trois sacs poubelles déposés sur un trottoir de Villepinte, au nord de Paris. Selon une source policière, il avait été égorgé avant d’être découpé en morceaux à l’aide d’une scie à métaux.

Issu d’une famille de cinq enfants, Afif Chebil aurait fêté ses 20 ans dans un mois. Le jeune homme était arrivé en France le 27 août pour suivre des études de mathématiques et d’informatique à l’université Paris-VII (Paris Diderot).

Il habitait seul chez un ami de son père à Aulnay-sous-Bois, ville voisine de Villepinte.

En Tunisie, où le décès a suscité de l’émoi, plusieurs pages Facebook ont été ouvertes en hommage au jeune homme. Deux rassemblements de recueillement sont annoncés sur le réseau social pour vendredi, l’un devant l’ambassade de Tunisie à Paris, l’autre devant l’école d’achitecture de Tunis où Afif Chebil avait étudié.

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