Des Sahraouis ayant fui les « camps de la honte » à Tindouf demandent asile à la France (La Croix)

Dans son édition de lundi, le journal La Croix évoque le désarroi de jeunes sahraouis ayant fui les camps de Tindouf, sous contrôle du Polisario et de l’Algérie, pour demander asile à la France.

« Désabusés de cette vie sans espoir dans les camps de la « honte » de Tindouf, contrôlés par le Front Polisario, dans le sud-ouest du désert algérien, ces jeunes hommes, ayant pour la plupart la vingtaine, voire la trentaine, ont tout quitté », relève le journal, qui décrit leurs conditions de vie à Bordeaux.

« Ils sont près d’une quarantaine de Sahraouis à vivre dans d’anciens wagons à animaux entièrement rouillés, sur une voie désaffectée, à moins d’un kilomètre de la gare de Bordeaux. « Au Sahara occidental, c’est bien pire », souffle Chejamed, 41 ans, père de deux enfants, arrivé en France le 9 octobre, via l’Espagne », écrit La Croix.

« Là-bas, nous sommes dans des camps de réfugiés, où il n’y a ni travail, ni eau potable, ni électricité, ni soins médicaux », selon Chejamed, 41 ans, père de deux enfants, cité par le journal.

Pour l’heure, poursuit La Croix ces Sahraouis qui ont fui via l’Espagne sont en situation régulière, indiquant toutefois que depuis plus de cinq mois, ils attendent que leur demande d’asile politique soit traitée par l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).

« Or, leurs chances d’obtenir gain de cause semblent minces. Seuls quelques-uns, à l’image de Chejamed, sont membres d’un mouvement politique, tel que Chabab Al Islah, qui refuse l’ingérence de l’Algérie », souligne le journal, en précisant que cela lui a valu plusieurs mois de prison.

« il leur est difficile de fournir les preuves attestant de menaces en raison de leur engagement politique », regrette Me Pierre Landete, l’avocat de Chejamed et fondateur de l’Institut de défense des étrangers à Bordeaux.

Autre problème, note La Croix, en attendant une réponse de l’Ofpra, ces Sahraouis n’ont pas le droit de travailler. L’État leur octroie une allocation temporaire d’attente, soit 300 EUR mensuels, pour subvenir à leurs besoins.

En cas de refus de l’Ofpra, ils se retrouvent en situation irrégulière et donc expulsables. « Car tout éventuel recours n’est pas suspensif », indique le journal.

Depuis le début de l’année, la préfecture de Gironde a enregistré 58 demandes d’asile de Sahraouis fuyant les camps de Tindouf.

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