Charles Pasqua se dit « innocent des faits » jugés par la CJR
Charles Pasqua a déclaré devant la Cour de justice de la République (CJR) être « innocent des faits qui (lui) sont reprochés » et a souhaité que les débats entamés lundi « le fassent ressortir ».
Prenant la parole pour la première fois de l’après-midi et la gardant pendant une demi-heure, l’ancien ministre s’est défendu de toute implication dans chacun des trois dossiers financiers jugés.
"Les journées d’un ministre de l’Intérieur sont lourdes et il n’a pas beaucoup de temps à consacrer à l’examen des détails. Ce n’est pas son rôle", a-t-il notamment plaidé, à l’appui de son affirmation qu’il était étranger aux délits jugés.
M. Pasqua a exprimé son amertume d’avoir été "traîné dans la boue" durant dix ans avant d’être convoqué devant la CJR, seul habilitée à juger les anciens ministres, pour répondre des accusations.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, la cour avait rejeté les trois questions prioritaires de constitutionnalité et les différentes demandes de nullité de la procédure introduites par la défense de Charles Pasqua.
Cette dernière entendait démontrer que le procès de l’élu devant la CJR portait atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution, à la "présomption d’innocence".
Charles Pasqua, 83 ans, comparaît dans trois dossiers de malversations présumées remontant à l’époque où il était ministre de l’Intérieur, entre 1993 et 1995: l’affaire du casino d’Annemasse, celle du déménagement d’une entité de GEC-Alsthom et le dossier de la Sofremi, société d’exportation de matériel militaire.
Le procès doit durer deux semaines.
Source AFP