Carlos Ghosn tiendra une conférence de presse le 8 janvier

Coup de tonnerre dans l’affaire Carlos Ghosn: l’ex-PDG de Renault-Nissan, qui préparait son procès en liberté conditionnelle au Japon, a confirmé mardi se trouver au Liban d’où il promet de parler "librement" aux médias, provoquant la consternation à Tokyo.

"Je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité", a écrit M. Ghosn, détenteur des nationalités libanaise, française et brésilienne, dans un communiqué transmis par ses porte-parole.

Les circonstances de son départ du Japon, où il est accusé de malversations financières, demeurent obscures.

Pour le moment, le gouvernement japonais n’a pas réagi en ce dernier jour de l’année où exceptionnellement tout tourne au ralenti dans l’archipel.

A Beyrouth, la diplomatie libanaise a indiqué que M. Ghosn était entré "légalement" dans le pays, lundi à l’aube. La Sûreté générale a indiqué que rien n’imposait "l’adoption de procédures à son encontre" ni "l’exposait à des poursuites judiciaires".

Paris a assuré ne pas avoir été informé de son départ du Japon et indique n’avoir eu "aucune connaissance des circonstances de ce départ", selon un communiqué des Affaires étrangères.

"Je n’ai pas fui la justice, je me suis libéré de l’injustice et de la persécution politique. Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine", a affirmé dans son communiqué l’homme d’affaires de 65 ans.

Une source dans son entourage a indiqué à l’AFP qu’il était avec "sa femme", "libre". Elle a par ailleurs démenti des informations d’une TV libanaise selon laquelle il se serait enfui caché dans une caisse d’instrument de musique.

Deux voitures des forces de sécurité libanaises se trouvaient en matinée près de la maison du quartier d’Achrafiyeh dans laquelle M. Ghosn réside habituellement quand il visite le Liban. Selon une source à la présidence libanaise, le patron déchu de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est entré dans le pays en provenance de Turquie, avec un passeport français et sa carte d’identité libanaise.

Une affirmation qui suscite des interrogations, son avocat japonais, Junichiro Hironaka, ayant affirmé que l’équipe de défense –garante du respect des règles imposées par la justice à son égard– est toujours en possession de ses trois passeports.

L’avocat s’est par ailleurs déclaré "abasourdi" par la nouvelle de la fuite, qu’il a apprise "par la télévision". "C’est inexcusable, puisque c’est une violation des conditions de sa libération sous caution".

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