CAN-2017 : Les Lions de l’Atlas voient gros

L’objectif indispensable des quarts de finale de la CAN-2017 atteint, la sélection marocaine de football rêve désormais de se hisser au sommet du gotha du ballon rend continental.

"On doit marquer l’histoire !", assure d’emblée le coach national Hervé Renard lors d’une conférence de presse samedi au stade Michel Essonge de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, où le Maroc doit affronter dimanche l’Egypte pour une place au dernier carré de cette grand-messe footballistique africaine.

Pour le technicien français, champion d’Afrique en titre, "le sentiment de fierté procuré par notre qualification aux quarts de finale nous transcende d’aller encore plus de l’avant et nous ne ménagerons aucun effort pour contribuer à la joie du peuple marocain".

Mais la partie ne s’annonce pas de tout repos face aux Pharaons, les plus titrés de la Coupe d’Afrique avec sept sacres dans leur palmarès, même si la dernière victoire des Enfants du Nil sur les Lions de l’Atlas remonte à… 1986.

Les deux équipes ne se sont plus retrouvées depuis leur match nul (0-0) au premier tour de la CAN-2006, organisée en Egypte.

Cependant, Hervé Renard estime que si les Pharaons sont revenus en phases finales de la CAN après leur absence des trois dernières éditions, "ce n’est pas pour rien".

"Nous les connaissons parfaitement. C’est une très grande équipe avec des joueurs très compétitifs, qui jouent en bloc, comme nous les avons observés", met-il en garde, notant que le quart de finale de dimanche aura sa "propre vérité" et que c’est aux joueurs marocains d’avoir "la force mentale d’imposer leur caractère".

L’état de la pelouse du stade devant abriter ce duel maghrébin laisse aussi à désirer et risque de compliquer la tâche des protagonistes sur l’aire de jeu. Tout comme le Ghana, la sélection égyptienne l’a amèrement découvert à ses détriments pour avoir perdu au moins deux joueurs, dont le gardien de but titulaire, Ahmed Chennaoui, sur cette même pelouse où elle a disputé ses trois premiers matches du 1er tour (groupe D).

Selon un expert sur place, "le problème est que le gazon n’a pas encore atteint sa maturité biologique et a encore besoin d’au moins deux autres mois pour être prêt".

Dans ce genre de compétitions, "il faut avoir une capacité remarquable d’adaptation. Nous n’avons pas à nous plaindre de la pelouse", dédramatise le patron des Lions, s’en remettant à la seule "forte présence" de ses protégés demain pour assurer leur qualification aux demi-finales.

Pour sa part, l’attaquant Rachid Allioui, auteur du but victorieux contre la Côte d’Ivoire (2è meilleur but au 1er tour), estime que l’Egypte "n’est pas une équipe facile à jouer" et que ses coéquipiers doivent sortir un grand match pour espérer se qualifier.

"Nous tacherons de marquer encore des buts et pour cela il va falloir être prêt physiquement et mentalement car nous savons que ce sera un match avec beaucoup d’engagement", a-t-il dit.

Le Maroc et l’Egypte s’affrontent dimanche dans le dernier quart de finale à partir de 19h (GMT). Le programme de la journée comprend également le quart Ghana-RD Congo à Oyem (16h).

Dans les deux autres quarts de finale prévus ce samedi, la Tunisie jouera sa place pour les demi-finales contre le Burkina Faso, alors que le Sénégal affronte le Cameroun.

Si les Lions de l’Atlas parviennent à se qualifier pour le dernier carré, ils auront rendez-vous à Libreville avec le vainqueur du quart Tunisie-Burkina.

Le Maroc, sacré champion d’Afrique en 1976 en Ethiopie, n’a plus franchi le premier tour d’une CAN depuis sa finale en 2004 à Tunis.

Salah AOUNI (MAP)

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